Service militaire national et organisation de l’islam en France sont deux projets présidentiels apparemment disjoints, mais sous-tendus par une seule et unique illusion.
Cette illusion consiste à croire en une possible compatibilité des us et coutumes musulmanes avec les usages et mentalités des Français autochtones.
Il semble donc qu’au-delà des discours, Monsieur Macron ait fait le constat d’une évidence : l’incompatibilité entre la république laïque et l’islam
Le service militaire fut jadis un puissant outil d’assimilation des jeunes étrangers récemment naturalisés, mais ces étrangers arrivaient de pays européens, dont la culture et la civilisation, ancrées sur des valeurs chrétiennes, étaient voisines.
Cette proximité n’est pas réalisée avec les populations d’origine africaine musulmane.
Espérer que leur cohabitation éphémère en chambrées avec des Européens (chrétiens ou athées) sera fusionnelle est une stupidité.
L’inadaptabilité des musulmans se voit déjà clairement dans les comportements, comme la persistance des prénoms exotiques pour les enfants de troisième et bientôt quatrième génération, ou celle des coiffures et des vêtures.
Lorsque M. Macron se lance dans une tentative sarkozienne d’organisation de l’islam, il fait montre de la même méconnaissance du problème que son prédécesseur.
Il est dans une erreur, très communément rencontrée dans les médias et dans les sphères politiques de gauche, qui consiste à considérer l’islam comme une religion, et seulement une religion, qui serait à mettre sur le même plan que le christianisme ou le judaïsme.
Il semble ignorer l’indissociable composante sociale, politique et civilisationnelle qui la sous-tend, composant la Charia – qui n’a pas d’équivalent dans le christianisme et qui est oubliée dans le judaïsme dans sa pratique moderne.
Ni les chrétiens, ni les juifs n’ont besoin d’une organisation extérieure pour vivre et les tentatives faites dans notre Histoire sous la révolution et l’empire pour les réglementer ont été finalement des échecs.
Lorsque le Président parle d’un islam de France, il méconnaît l’universalité islamique (l’Oumma) et son impossibilité permanente et universelle de coexistence pacifique avec quoi que ce soit d’autre que l’islam lui-même.
Il oublie que son prosélytisme conquérant et violent s’est toujours propagé par le sabre et non par la prédication.
Ces deux tentatives se solderont par des échecs dispendieux, et rien d’autre.
Paul Turbier
Texte repris du site les4verites.com