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FN et LR ont fait un pas l'un vers l'autre

6a00d83451619c69e201b7c959d536970b-200wi.jpgDe Jean Rouxel dans Les 4 Vérités :

"J’avoue que j’étais très dubitatif sur le fait que le changement de nom annoncé pour le Front national s’accompagne d’un réel changement de stratégie. L’élection législative partielle à Mayotte est peut-être un signe avant-coureur du fait que j’étais exagérément pessimiste. Pour la première fois depuis qu’elle est présidente du FN, Marine Le Pen a appelé à voter pour le candidat LR.

On peut naturellement dire – et certains ne s’en sont pas fait faute – qu’ il s’agit d’un « piège mortel » pour LR. On peut aussi dire que le FN était incapable de présenter un candidat ayant une quelconque chance de gagner – cela aussi fut dit. Mais Marine Le Pen avait réalisé un score non négligeable lors de la présidentielle à Mayotte: avec 27,2% des suffrages, elle était arrivée en deuxième position derrière François Fillon, devançant largement Emmanuel Macron (19,2 %). Certes, dans la première circonscription, le candidat FN avait réalisé un très modeste 3,1% au premier tour des législatives de 2017. Mais bien d’autres circonscriptions ont donné un score très modeste au FN. Et, jusqu’ici, cela n’avait jamais empêché Marine Le Pen de renvoyer systématiquement dos à dos tous ses adversaires, refusant d’appeler à voter LR.

Quelque chose a donc changé. Cela peut être – souhaitons-le – un véritable changement de stratégie, pour laisser la place à des alliances, abandonnant l’absurde discours sur le « plafond de verre » qui baisse d’élection en élection. Cela peut être aussi la situation spécifique de Mayotte où l’ insécurité et l’immigration clandestine sont à l’ordre du jour.

Face à ce changement de stra tégie, on peut regarder le verre à moitié plein ou à moitié vide chez les Républicains. D’un côté, il est navrant qu’ils soient tellement inféodés au politiquement correct qu’ils se sentent obligés de rejeter ce soutien (qui n’exigeait aucun accord électoral) – avec plus d’énergie qu’ils n’en mettent à s’opposer à Emmanuel Macron. Mais, de l’autre, on peut aussi se réjouir que Thierry Mariani, qui a récemment appelé à des alliances électorales avec le FN, n’ait – là aussi pour la première fois, à ma connaissance – pas été désavoué par le parti.Ce dernier s’est contenté de dire que les positions de Thierry Mariani n’engageaient que lui. Nous n’en demandons pas plus. Simplement laissons ouverte la possibilité d’alliances, au moins locales, au moins temporaires. Ce sera déjà un grand pas de fait pour sortir du piège mitterrandien où la droite française semble trop souvent se complaire."

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