Dans Européen d’abord, Jean-Yves Le Gallou ne livre pas un plaidoyer en faveur de la Commission européenne, des eurocrates de Bruxelles et encore moins de l’Union des 12, 15, 24, 28 et bientôt 27… Beaucoup de Français ne se sentent plus en France à Saint-Denis, Mantes-la-Jolie ou Marseille. Ils sont devenus étrangers chez eux et préfèrent l’ambiance de Prague, Budapest ou Lisbonne. Finalement ils se sentent Européens d’abord ! Européens de langue française. Inventeur du concept de préférence nationale, il y a 30 ans, Jean-Yves Le Gallou défend, dans la même continuité, la préférence de la civilisation européenne.
En novlangue, Français est devenu une simple notion juridique (la nationalité) et statistique. Un concept vidé de tout contenu historique et culturel. Européen renvoie, lui, à un contenu fort et charnel, un contenu spirituel et civilisationnel. La civilisation européenne est à nulle autre pareille : c’est la civilisation de la Grèce antique et de la Rome catholique, la civilisation du beau, du bien et du vrai, des libertés et de l’incarnation, la civilisation qui respecte la femme, la civilisation des grandes découvertes.
La préférence de civilisation, c’est mettre, au cœur de ses choix personnels et de l’action politique, la préservation et la transmission de l’héritage : c’est retrouver la mémoire européenne, c’est une école qui enseigne, une culture qui se ressource, des rites qui se réenracinent, des mœurs qui se défendent car elles sont plus importantes que les lois. La préférence de civilisation, c’est réaffirmer le droit des peuples européens à l’identité et à la continuité historique. Face au Grand Remplacement, au Grand Effacement, au Grand Chambardement, la préférence de civilisation, c’est le Grand Ressourcement.
Cette préférence a une application concrète, loin du laïcisme qui ravage nos traditions, notre culture et, in fine, notre foi. L’islam n’a pas sa place en Europe, et la préférence, même quand on n’a pas la foi, doit aller au catholicisme, qui a forgé et moulu cette civilisation :
Dans ces conditions, nulle égalité possible dans l’espace public ni dans le calendrier festif entre l’islam et le christianisme. Noël, Pâques et le 15 Août, inscrits dans notre longue mémoire, doivent continuer à rythmer nos vies. Et le ramadan et l’Aïd el-Kébir cesser de vouloir les pervertir. Ce qu’a dit avec justesse , tout juste nommé ministre de l’Intérieur, le 16 mars 2018, le Bavarois Horst Seehofer dans les colonnes du grand quotidien populaire Bild : “L’islam n’a pas sa place en Allemagne. L’Allemagne est marquée par le christianisme. Le dimanche chômé, les jours fériés chrétiens et les rituels comme Pâques, la Pentecôte ou Noël en font partie”.
Nulle égalité possible, non plus, entre une civilisation fondée sur le libre arbitre et la liberté d’expression, et une religion dont le maître mot est soumission.
Nous n’avons pas davantage à accepter les interdits alimentaires venus d’ailleurs. […]
Rien n’est donc plus absurde que de mettre sur le même plan en Europe l’islam et le christianisme. Comme le rappelle sans cesse le premier ministre hongrois Viktor Orban, les Européens doivent afficher leur préférence pour le christianisme. Une préférence qui est un élément de la préférence européenne et doit être inscrite dans le droit, selon la logique qui avait présidé à la conception du drapeau européen aux douze étoiles d’or sur fond azur – en réalité bleu marial, Arsène Heitz s’était inspiré de l’Apocalypse de Jean : “Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles.”
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