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Samuel Lafont : « Les jeunes s’informent librement et refusent de se laisser abattre ! »

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Le 4e Forum de la Dissidence se tiendra le samedi 17 novembre prochain à Paris sur le thème : « Face à la censure, tous dissidents ! »
Cet événement exceptionnel sera donc dédié au phénomène le plus brûlant de l’année 2018. En effet, la censure aura touché à peu près tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont rentrés en dissidence face au cosmopolitisme et à l’écroulement de la France et de la civilisation européenne.

Parmi les intervenants : Samuel Lafont, président de Damoclès.

Polémia : Avez-vous récemment été confronté à la censure ?

Samuel Lafont : Plusieurs fois déjà, j’ai été confronté à la censure. Deux faits me semblent les plus essentiels à relater.
En 2013, lors du mouvement de La Manif Pour Tous, j’avais publié une tribune intitulée « Blancs, cathos et provinciaux, êtes-vous de trop ? » après que le journaliste Nicolas Domenach avait décrit avec mépris sur I-télé une « foule provinciale, blanche pour l’essentiel et très catholique » pour parler de la manifestation la plus récente. Un thème d’autant plus d’actualité aujourd’hui que les Français prennent conscience du caractère massif de l’immigration. Après que cet article publié sur L’Express avait commencé à bien circuler sur la toile, il m’a valu un échange houleux avec Eric Mettout, alors directeur adjoint de la rédaction, qui ne trouvait comme argument pour la suppression de la dite tribune que les qualificatifs suivants : « homophobe, raciste, xénophobe, insultant et mensonger ».
Plus récemment, lors de la « Fête de la musique » 2018, Emmanuel Macron a été pris en photo avec les « artistes » invités à se produire à l’Élysée pour l’occasion. Alors que cette photographie déplorable pour l’image du président de la République a fait le tour du web et de l’ensemble des médias, elle a été arbitrairement supprimée de la page Facebook de Damoclès en plein buzz, sous prétexte qu’elle n’aurait pas correspondu aux conditions d’utilisation du réseau social. Trente jours de blocage ont suivi…

Polémia : Selon vous, l’accélération de la restriction de la liberté d’expression est-elle un aveu de la panique des élites ?

Samuel Lafont : Cette restriction accélérée de la liberté d’expression par une autorité extérieure – à différencier de l’autocensure – correspond à un quadruple phénomène.

Le premier volet de ce phénomène : une partie des prétendues « élites » et de leurs soutiens croit vraiment que les manifestations de la vérité sont des « fake news ». Pour défendre ce qu’elles croient être la vérité, leur modèle politique actuel, et leur propre santé mentale, ces « élites » veulent faire taire ceux qui diffusent de mauvaises nouvelles. La naïveté concurrence ici la bêtise et l’étroitesse d’esprit.

Deuxième volet, la lâcheté. De nombreuses personnalités politiques ou médiatiques actuelles sont tout simplement lâches : elles refusent de parler de ce qui dérange et préfèrent tenir un discours borné par des limites relatives de l’indicible. Leur discours évoluera probablement en même temps que ces bornes, tout le talent de ces lâches consistant à demeurer en permanence dans ce qu’il faut penser, dans le politiquement correct.

Troisième volet, l’égoïsme exacerbé. D’autres de ces « élites » – je tiens aux guillemets – se sont déjà rendu compte de ce qui se passe en France, mais elles veulent absolument maintenir leur position sociale, ou défendre une idéologie que les faits ont terrassé depuis longtemps. Elles sauront tourner casaque dans un moment extrême et vous expliquer demain que ce sont elles qui vous ont alerté de longue date sur ce qui mine la France, sur le danger de l’immigration massive et de l’islamisation.

Enfin, l’individualisme extrême accompagné du relativiste « tout se vaut » mènent au développement de lois liberticides pour interdire les « mauvaises » opinions, et l’humour. Chacun peut exiger « le respect », mais pas le respect du dictionnaire qu’ont connu nos ancêtres : ce « respect » répété en boucle par des racailles agressant les forces de l’ordre correspond à un laxisme et une tolérance de tous les comportements, y compris ceux qui détruisent le corps social. Pensez à la récente « glottophobie » mise en scène par la mordante Laetitia Avia, député de Macron… Cela peut sembler paradoxal, mais ce n’est que l’aboutissement logique du relativisme.

Par ailleurs, les résultats électoraux à l’étranger, notamment aux États-Unis, en Italie, en Autriche, en Hongrie, en Allemagne et au Brésil désarçonnent les prétendues « élites » promouvant une « mondialisation heureuse », le relativisme culturel et l’immigration massive. Disons-le simplement : ces gens-là se sont trompés, et même les rares qui seraient prêts à le reconnaître ne veulent pas laisser leur place bien au chaud.

Témoigner et diffuser pour lutter contre la censure

Polémia : Comment faire pour lutter contre cette censure ?

Samuel Lafont : La première chose à faire pour lutter contre cette censure et de ne pas tomber dans l’autocensure. Beaucoup trop de Français n’osent plus dire ce qu’ils pensent, y compris quand leurs propos se trouvent pourtant dans les limites légales actuelles et quand ils ne risquent pas grand-chose socialement. Car là est véritablement la force de la censure, phénomène bien décrit par Laurent Obertone dans son dernier ouvrage La France Interdite – la vérité sur l’immigration : l’homme a peur de se retrouver seul, ostracisé, et le pouvoir le sait. C’est un phénomène naturel que de vouloir correspondre au groupe dans lequel nous évoluons. Mais une fois que nous avons pris conscience de ce phénomène biologique, n’exagérons pas les conséquences négatives que pourraient avoir nos paroles. Et vous pouvez toujours utiliser des pseudonymes pour, au minimum, partager l’information. Dire ce que nous voyons et entendons, témoigner du réel, voilà l’arme de base pour lutter contre la censure.

Souvenez-vous de cette vidéo issue d’une caméra de surveillance d’un bus de nuit à Paris et montrant un jeune étudiant de Sciences Po se faire agresser et dépouiller par des racailles. La diffusion de cet extrait vidéo par le site de revue de presse Fdesouche avait suscité un tollé dans le petit monde bien-pensant. Ce ne pouvait pas être la vérité, et si ça l’était, il ne fallait pas la montrer. Rendez-vous compte : cette vidéo a été diffusée en 2009, il y a moins de dix ans. En 2018, il n’y a pas une journée sans qu’une agression de ce type soit révélée au grand jour, parmi les plus de mille agressions quotidiennes. Internet a un avantage indéniable, malgré les censures qui peuvent être déplorées sur les principaux réseaux sociaux : la toile permet à une masse de Français, sur l’ensemble du territoire national, de voir, commenter et partager ce qui se passe chez eux.
Prenons l’exemple de l’immigration : chez Damoclès, et avec Laurent Obertone, nous venons de lancer une pétition pour exiger un référendum sur l’immigration. La plupart des arguments utilisés dans ce texte n’étaient jamais abordés il y a seulement quelques années. Aujourd’hui ils sont au centre du débat public.

En plus de témoigner du réel, il faut que chacun diffuse l’information. C’est bien de s’informer, c’est encore mieux d’informer les autres. Si chaque Français prend le temps de partager une information sur Facebook, de transférer des emails, de tweeter et retweeter sur Twitter, d’envoyer du contenu dans des groupes par SMS, Messenger, WhatsApp ou Telegram, nous pouvons empêcher que soit tu un certain nombre d’affaires dérangeantes pour les « élites ». Nous pouvons accélérer la prise de conscience dans le pays, et consolider les arguments de Français qui se rendent bien compte de la situation actuelle mais n’ont pas toujours à disposition les éléments factuels pour défendre ce qu’ils pensent. Il est politiquement inutile de garder égoïstement un savoir pour soi. Je le répète : le partage de l’information est essentiel.

« Luttons ensemble ! »

Polémia : Quel message adresser à ceux qui peuvent perdre espoir face à la toute-puissance apparente du système politico-médiatico-culturel ?

Samuel Lafont : Un message d’espoir tout d’abord : nous savons que l’insécurité explose, que les conséquences de l’immigration massive sont terribles pour notre pays, que le matraquage fiscal diminue nos capacités de manœuvre, que les responsables politiques actuels sont souvent lâches ou pas au niveau pour diriger la France. Pourtant le combat n’est pas perdu. De plus en plus de Français sont conscients des enjeux actuels, et les plus jeunes générations, obligées de grandir avec l’insécurité, l’islamisation rampante et le terrorisme islamique refusent de se laisser abattre. Je souhaite attirer votre attention sur le fait que ces jeunes n’ont pas connu la vie sans internet. Ils peuvent s’informer librement et les programmes de l’Éducation nationale perdent mécaniquement de l’influence sur leurs esprits. Allez-vous laisser les plus jeunes lutter seuls ?

Un message de responsabilité. On a coutume de dire que « les seuls combats perdus d’avance sont ceux qu’on refuse de livrer ». J’ajouterai qu’on n’a pas le droit de se plaindre si l’on n’essaie même pas. Si vous refusez d’agir, vous ne pourrez pas dire « je ne savais pas » quand les prochaines générations vous accuseront d’avoir détourné le regard. Nous nous battons pour les Français d’aujourd’hui, et pour ceux de demain. Pour nos enfants, nos petits-enfants, et tous les Français qui suivront. Voulez-vous laisser à nos descendants une France dans un pire état que celui dans lequel vous l’avez trouvée ?

Un message de mobilisation. On peut évidemment regretter le manque de victoires électorales, mais la prise de conscience des Français s’accélère. J’entends trop souvent de la part de Français, qui saluent par ailleurs des résultats électoraux à l’étranger, que pour la France « ce n’est plus possible », ou que « cela va prendre un temps fou ». Ces remarques défaitistes reposent rarement sur des arguments rationnels, mais plutôt sur le fait que la situation empire depuis des décennies, et que des combats ont été perdus. Pourtant il ne faut pas en déduire une logique erronée : ce n’est pas parce que des combats ont été perdus que nous devons perdre les suivants, ce n’est pas parce que la France sombre depuis longtemps qu’il faudrait automatiquement attendre un temps équivalent pour qu’elle se relève. Pire : ce discours démoralisant a un effet démobilisateur sur l’entourage familial, amical ou militant. Il offre des victoires faciles aux ennemis de la France. J’invite ceux qui ont tendance à perdre espoir à se ressaisir et à se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls : luttons ensemble, rendons son honneur à la France et leur fierté aux Français !

https://fr.novopress.info/212523/samuel-lafont-les-jeunes-sinforment-librement-et-refusent-de-se-laisser-abattre/

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