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Trois France désormais…, qui se haïssent - partie 1

Chronique de Paysan Savoyard (n°214 – décembre 2018)
On ne sait pas quelles seront les conséquences à court et moyen terme du mouvement des gilets jaunes, sur le plan social, politique voire institutionnel. Cependant le mouvement a d’ores et déjà eu pour résultat de mettre en pleine lumière ce fait considérable : il y a désormais trois France. Ces trois France ont des intérêts antagonistes. Elles sont en confrontation. Elles sont irréductiblement ennemies.
• La première France soutient la classe dirigeante
La première France est la France de ceux qui soutiennent la classe dirigeante et la politique mondialiste, immigrationniste et libérale-libertaire qu’elle conduit depuis quatre décennies.
Cette France d’en haut est composée de trois strates. La première, dont les effectifs sont réduits à quelques centaines de personnes, est constituée de la couche dirigeante elle-même : les propriétaires des entreprises du CAC 40, des banques et des médias ; les principaux politiciens et hauts fonctionnaires ; les principaux journalistes, éditorialistes et intellectuels médiatiques.
La seconde strate est composée de tous ceux qui tirent profit des évolutions économiques intervenues ces dernières décennies, la mondialisation et la libéralisation : les cadres en premier lieu, notamment ceux des secteurs en croissance, l’économie internet, médias et publicité, nouvelles technologies… Les commerçants et professions libérales, qui profitent du pouvoir d’achat des dirigeants et des cadres, appartiennent également à cette seconde strate. Les membres de cette seconde strate appuient les politiques économiques mondialistes et libérales. Ils appuient la politique d’accueil de l’immigration. Ils appuient également les réformes sociétales mises en œuvre ces dernières décennies, telles que le mariage homosexuel, les politiques de discrimination positive ou encore la libéralisation progressive du cannabis. Ils habitent le centre des grandes agglomérations attractives. Parmi eux on trouve les fameux bobos, les bourgeois de gauche.
La troisième strate est constituée de tous ceux qui appuient la classe dirigeante par souci de maintenir l’ordre établi et de ne pas voir bouleverser une situation qui globalement leur convient. On trouve dans cette troisième strate en particulier la majorité des retraités, qui ont massivement voté Macron par souci de ne pas mettre en danger les pensions de retraite. On trouve aussi la majorité des fonctionnaires, qui là encore ont voté Macron pour préserver une situation qui les sécurise. Les membres de cette troisième strate n’appuient pas les politiques suivies avec enthousiasme, à la différence de la strate précédente. Ils ne tirent pas un profit direct de la mondialisation. Ils ne se sentent pas concernés par les réformes libertaires. Ils ne sont pas enchantés par l’immigration, à laquelle ils se résignent. Ils ont souvent un certain âge et recherche l’ordre avant tout.
Cette première France a fait bloc autour de la candidature de Macron, qui a rendu caduque la frontière traditionnelle entre gauche et droite : la bourgeoisie de gauche et la bourgeoisie de droite se sont réunies autour de Macron, le candidat de la classe bourgeoise par excellence. C’est son élection qui a le mieux mis en évidence l’existence de cette première France.
La deuxième France est celle des immigrés
La deuxième France est constituée des immigrés. La classe dirigeante a organisé l’immigration non européenne à partir du début des années soixante, pour des raisons économiques : l’immigration permet de peser à la baisse sur les salaires et les conditions d’emploi et de travail ; elle permet également d’augmenter le nombre des consommateurs et les débouchés des entreprises. L’immigrationnisme a également une motivation idéologique : construire un monde sans frontières, peuplé de « citoyens du monde ».
Le nombre des immigrés d’origine non européenne augmente au rythme actuel d’environ 4 à 500 000 par an, addition faite des naissances (350 000), des installations régulières (200 000) et irrégulières (au moins 100 000), en déduisant les décès et les quelques départs. La population originaire de l’immigration non européenne d’ores et déjà présente sur le sol de la métropole est comprise entre 15 et 18 millions. Du fait du droit du sol et des naturalisations massives, les deux-tiers de ces immigrés, le plus souvent nés en France, possèdent la nationalité française.
Le fonctionnement hors la loi des quartiers dans lesquels ils habitent le plus souvent, le contenu des clips de rap, la montée en puissance continue de l’islam et du communautarisme, tout montre que ces immigrés ne sont pas intégrés à la société française et qu’ils n’ont jamais cherché à l’être. L’enjeu pour eux est moins que jamais de s’intégrer : ils savent que leur nombre ne cesse d’augmenter et que d’ici deux ou trois décennies ils vont devenir majoritaires.
Cette deuxième France est pour l’instant alliée à la première et appuie en toute logique la politique immigrationniste que celle-ci conduit. Lorsqu’ils votent, les immigrés appuient la classe dirigeante et pèsent déjà sur les résultats électoraux. Cependant une partie significative de la communauté immigrée est d’ores et déjà passée à une autre étape et soutient le fondamentalisme et le djihadisme.

À suivre

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