Le système politico-médiatique comptait sur un essoufflement du mouvement des gilets jaunes. Cette « vérité » était scandée sur tous les canaux d’information officiels, mais cette prophétie qui se voulait autoréalisatrice s’est avérée fausse. C’est au contraire à un rebond de la mobilisation auquel nous avons assisté dans toute la France ce samedi pour l’acte VIII de cette révolte citoyenne qui, très globalement, s’est déroulée pacifiquement. Loin du chiffre gouvernemental de 50 000 manifestants, ce sont plus certainement entre 100 000 et 170 000 personnes qui sont descendues dans les rues de la capitale et dans de nombreuses villes de province. Parmi les faits marquants de ce samedi, les adversaires des GJ ont insisté sur les images du « boxeur gitan » Christophe Dettinger qui s’attaquait à des gendarmes, preuve selon eux du caractère factieux des manifs. Mais d’autres ont préféré s’arrêter sur l’attitude de certains membres des forces de l’ordre (qui rappelons-le sont tenus d’obéir aux ordres de l’exécutif…) , tel « Didier Andrieux, rapporte RT, commandant divisionnaire de police filmé en train de frapper plusieurs personnes lors de l’acte VIII des gilets jaunes à Toulon. Il avait déjà été épinglé pour un acte de violence. Selon Le parisien, il aurait pratiqué une manchette à un major de police dans les locaux de la sûreté départementale à Toulon en 2015 (…). Le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal, a assuré ne pas avoir ouvert de procédure contre lui, jugeant qu’il avait agi (à Toulon samedi) proportionnellement à la menace. Mais Le parisien indique que le préfet du Var Jean-Luc Videlaine a annoncé le 6 janvier qu’il avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN)» concernant les agissements de M. Andrieux.
Autre image forte de ce samedi, l’utilisation d’un engin de chantier pour enfoncer à Paris rue de Grenelle, dans ce VIIe arrondissement qui concentre les attributs du pouvoir, les portes du ministère qui abrite Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement et en charge des Relations avec le Parlement. Le militant d’extrême gauche Juan Branco , présent sut place, avocat de Jean-Luc Mélenchon et de Julian Assange et qui s’est fait connaître par son combat contre la loi Hadopi, a assuré, rapporte LCI « que les auteurs de l’intrusion, des Gilets jaunes lambda, voulaient répondre à la violence du gouvernement en investissant le lieu censé porter leurs morts. Sous le coup de l’adrénaline, raconte-t-il, poursuivis par les forces de l’ordre, ils sont passé à l’acte avant de se disperser rapidement car personne ne cherchait à prendre le lieu.»
«C’est la forme démocratique du gouvernement qui a été attaquée», «ils ont attaqué la maison France» a estimé Benjamin Griveaux, qui avait été exfiltré de son ministère. N’en déplaise à M Griveaux, et même s’il n’est certainement pas question pour nous de légitimer le recours à la violence précise Bruno Gollnisch, ce n’est pas la France qui a été attaquée, ni même la démocratie mais uniquement M. Griveaux es qualité, lequel s’est répandu ces dernières semaines en propos agressifs contre les GJ. Enfin, plus largement, nombreux sont les Français à estimer que c’est ce gouvernement qui attaque la France, son identité, sa prospérité, son art de vivre, sa culture ,ses valeurs, sa grandeur, en menant une politique antinationale, dictée par le parti de l’étranger. Et c’est aussi le refus du régime d’entendre, de prendre en compte le besoin de démocratie exprimé par les Français qui accule les plus désespérés à la violence, avec tous les risques que cela implique.
Français attaqués dans leur pouvoir d’achat comme jamais cette dernière décennie, et il n’est pas étonnant de voir nos compatriotes qui refusent de subir plus avant soutenir aujourd’hui résolument la fronde contre les politiques euromondialistes. Fin décembre, le magazine Challenges notait que si « la colère des gilets jaunes a surpris par son ampleur », « il est indispensable d’analyser les origines de cette crise. Comme l’a montré une étude récente de l’OFCE, publiée par l’Insee, le niveau de vie a baissé depuis 2008 pour quasiment l’ensemble des catégories sociales, la perte moyenne se chiffrant à 440 euros par ménage entre 2008 et 2016. Depuis 1945, jamais les ménages n’avaient connu une telle rupture dans leur niveau de vie (…). Même si les mesures socio-fiscales de la période 2008-2016 ont permis de contenir la hausse des inégalités, elles ont amputé le pouvoir d’achat par ménage de 500 euros en moyenne, 67 % des ménages subissant plus de hausse de prélèvements que d’augmentation de prestations. Le fait qu’une grande partie des hausses d’impôts et de taxes payés par les ménages ait servi à combler les déficits et à financer la compétitivité des entreprises (avec des résultats bien maigres!, NDLR) , et non pas à augmenter les services publics ou les prestations, peut être à l’origine de la problématique actuelle du consentement à l’impôt. »
Et ce ne sont pas les toutes dernières préconisations du groupe de réflexion (think tank) socialo-libéral, Terra Nova, qui sont susceptibles de sortir la France de la spirale du déclin et d’apaiser les esprits. Terra Nova, structure financée pour moitié avec nos impôts par des subventions publiques (et pour l’autre par des sponsors financiers notamment étrangers ) souhaite ainsi une hausse de 25%, des droits de succession dès 150 000 euros pour compenser la suppression de l’ISF et surtout, mais cela n’est pas formulé ici, le coût abyssal de l’immigration de peuplement, pour ne rien dire de la dette publique qui explose depuis Maastricht ou encore de la fraude fiscale . Pierre Sautarel l’a rappelé opportunément sur twitter: « C’est aussi Terra Nova qui a conseillé au PS d’abandonner les couches populaires blanches au profit des immigrés et des bobos. Le résultat 10 ans plus tard c’est un PS mort et les gilets jaunes »…
Restons dans le délire abracadabrantesque de cette gauche devenue folle avec la dernière sortie en date de l’écolo-gauchiste, ancien député Vert Yves Cochet. Jeudi dernier dans l’Obs, M. Cochet (dont certaines analyses sur l’environnement , disons-le, ne sont d’ailleurs pas dénuées de pertinence) relayait un souhait partagé par les officines mondialistes. Il expliquait qu’il était temps que les blancs fassent place nette, soient grandement remplacés, bref disparaissent prestement, y compris de leur foyer originel, l’Europe. « Lorsque on assume d’être néomalthusien (partisan de de la décroissance démographique) dit-il, on est vite accusé de racisme et d’élitisme. Je précise donc que je ne vise pas les pays les plus pauvres, qui font plus d’enfants que les autres. Au contraire. Les pays riches sont les premiers à devoir décroître démographiquement. Il s’agirait donc de «renverser notre politique d’incitation à la natalité, en inversant la logique des allocations familiales » « Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance » « Par ailleurs, limiter nos naissances nous permettrait de mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes. »
Propos qui ont leur cohérence chez un partisan de la régularisation de tous les clandestins , comme les Verts Yannick Jadot et en son temps ( ?) François de Rugy et fidèle participant à la gay pride. M. Cochet indique encore à l’Obs que si les « riches » occidentaux doivent décroître, c’est parce que « ce sont eux qui ont le mode de vie le plus polluant. » Une affirmation pour le moins sujette à caution et qui ne prend certainement pas en compte l’ensemble des paramètres expliquant et actant les atteintes à l’environnement. Un récent article publié sur le site du Forum économique mondial indiquait que 90% des polluants plastiques rejetés dans les océans, émanaient de 10 fleuves, huit situés en Asie – Yangtze, Indus, Jaune, Hai He, Gange, Perle; Amour, Mekong- et deux en Afrique – le Nil et le Niger. Oui mais voilà quand on subordonne les faits, la réalité à l’idéologie, les drames ne sont jamais loin… et ce gouvernement en apporte chaque jour lui aussi la démonstration.
https://gollnisch.com/2019/01/07/quand-on-subordonne-les-faits-a-lideologie/