Elle est même courageuse, alors que ses confrères appellent à l’exclure du groupe parlementaire. La décision sur son éventuelle exclusion du groupe sera prise jeudi.
En attendant, Agnès Thill tient bon contre l’extension de la PMA. Elle a comparé dans un entretien les femmes seules ayant recours à la PMA à des personnes droguées à qui on donnerait de la drogue.
«On sait bien qu’il y a des choses qui sont gênantes, comme le remboursement par la sécurité sociale, comme multiplier les femmes seules (…) Est-ce que la médecine a vocation à répondre à une envie? Un enfant ce n’est pas un médicament, c’est un être humain. Elles souffrent, j’entends bien. Mais alors, qu’est-ce qu’on fait? Si un drogué souffre on lui donne de la drogue? Est-ce qu’on donne un enfant parce qu’elle souffre? (…) Et si jamais il ne lui apporte pas le bonheur? Et si l’enfant qui naît il est très moche, il a un bec de lièvre? Et s’il ne la rend pas heureuse? C’est lui qui est responsable du malheur de sa mère?»
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a rétorqué :
«Ça suffit»
Malgré les oppositions, le député de la Dordogne Jacqueline Dubois a exigé que la «liberté de pensée» soit préservée au sein du groupe.
«Je me sentirais presque invitée à quitter le groupe si l’exclusion d’Agnès Thill était prononcée».
Sonia Krimi, député LaREM de la Manche, connue pour ses prises de position parfois en marge du groupe majoritaire, soutien également Agnès Thill.
Le président de groupe Gilles Le Gendre a mis en garde contre l’accentuation de «clivages» au sein du groupe…
Emmanuel Macron voulait que sa loi de bioéthique soit adoptée sans diviser le pays. Pour le moment, elle divise son parti…
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