Le vieux monde fait de la résistance: c’est François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy, qui avait accepté que la mention mademoiselle, par trop discriminante en l’absence de damoiseau, soit interdite sur les formulaires administratifs. La vieille garde progressiste fémino-freudo-gauchiste a arraché une nouvelle victoire à l’Assemblée avec l’adoption le 12 février d’un amendement qui consacre l’homoparentalité dans les formulaires scolaires. Ces derniers devront porter les mentions «parent 1 et parent 2», en lieu et place des fascisants «père et mère», dans le cadre du projet de loi sur «l’école de la confiance». Sur un mode extatique, Valérie Petit, député LREM à l’origine du texte, a déclaré que « cet amendement vise à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l’école» Quelle régression!, pardon quel progrès!
Vieux monde qui bégaie encore quand on apprend que sur proposition de l’irréprochable mutuelliste breton et président de l’Assemblée nationale nationale Richard Ferrand, l’ex Premier ministre du calamiteux Jacques Chirac, Alain Juppé, va prendre la tête du Conseil constitutionnel. Le très macrono-compatible maire de Bordeaux abandonne donc ce mandat et a fait part hier, lors d’une courte allocution, essayant de refouler ses sanglots, de son soulagement de quitter la politique en cette période de «haine» et de remise en cause des «élites»… La faute à qui M. Juppé?
Ingrid Levavasseur elle, n’a pas pleuré pour annoncer ces dernières heures qu’elle renonçait à prendre la tête de la liste Gilets Jaunes baptisée Ralliement d’initiative citoyenne (RIC). Son porte-parole, Christophe Chalençon, a claqué la porte pour créer un regroupement concurrent, le «Mouvement alternatif citoyen» (MAC) afin de contrer d’autres initiatives, celles de Françis Lalanne, de Thierry-Paul Valette ou encore de Patrick Cribouw…
Cette floraison intervient au moment ou le soutien à la mobilisation des GJ s’effrite, du moins si l’on en croit le sondage Elabe pour BFMTV diffusé mercredi. Il y aurait à cela plusieurs raisons objectives qui peuvent s’exclure ou se cumuler dans l’esprit des Français selon leur segmentation idéologique: absence de perspective d’un débouché politique tangible de ce mouvement autre que celui proposé par les partis d’opposition à la macronie; remobilisation de l’électorat européiste derrière Emmanuel Macron et l’exécutif à l’occasion du Grand débat; effet de la propagande gouvernementale, largement martelée, assimilant par capillarité les GJ à la violence, à l’homophobie, l’antisémitisme, le racisme… ; visibilité croissante dans les cortèges d’une gauche et d’une extrême gauche largement rejetées par les classes populaires …
Ce sondage Elabe précise ainsi de manière qui peu apparaître contradictoire que si 58% de nos compatriotes approuvent encore les GJ, 64% des personnes interrogées affirment ne plus se reconnaître dans les revendications des manifestations du samedi (lesquelles?); 56% estiment que la mobilisation devrait s’arrêter. Une opinion qui a contrario n’est pas partagée par la majorité des sympathisants de LFI et du RN (respectivement 64% et 57%) qui souhaitent que le mouvement s’installe dans la durée.
La bêtise maligne elle, ne prend pas non plus de vacances. Le Figaro relevait hier que Marine Le Pen et Marion Maréchal devaient être auditionnées par la commission d’enquête parlementaire sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France présidée par une élue socialo-trostkyste de l’Hérault, Muriel Ressiguier. Ancienne d’EELV, ralliée aujourd’hui à LFI, celle-ci s’était déja signalée par sa fureur éradicatrice en entendant faire interdire la Ligue du Midi (trop identitaire) et, à Montpellier, les subventions pour la fête en l’honenur de Saint Roch (trop catho, trop enracinée…).
Mais, rapporte le quotidien, «suite à la publication de cet article, (…) Muriel Ressiguier, a fait savoir au Figaro que les convocations de Marine Le Pen ou Marion Maréchal n’étaient plus d’actualité. Compte tenu du caractère politique que prendraient ces convocations (sic) et ne disposant plus d’un effet de surprise (sic) pour ce faire. Le rapporteur de la commission, le député LREM Adrien Morenas – dans laquelle siège M’Jid El Guerrab ex collègue du socialiste Boris Faure, qu’il avait envoyé aux urgences en le frappant à la tête à coups de casque! -, a quant à lui émis des doutes sur la neutralité de sa propre commission qu’il ne veut pas voir se transformer en vaudeville.»
C’est un peu tard pour s’en rendre compte. Preuve du «sérieux» de cette commission de pieds nickelés , qui devrait rendre son rapport le 11 juin, les propos d’un de ses membres, Régis Juanico, socialiste rallié au groupuscule de Benoit Hamon, Génération.s, vaut son pesant de cacahuètes. Non content de jouer au procureur Vychinsky en annonçant son intention de «(se concentrer) sur les passerelles qui peuvent exister entre le RN et l’ultradroite », il a fait l’étalage de son inculture crasse du sujet qu’il entend traiter. Ainsi déclarait-il au Figaro: «nous allons préparer un rapport et des propositions d’améliorations de notre arsenal juridique pour mettre fin aux activités de ces groupuscules et faire en sorte qu’ils soient mieux surveillés. Beaucoup de ces groupes , même lorsqu’ils font l’objet de dissolution, se reforment. Lors de nos auditions, on nous a donné l’exemple du groupe Troisième Voie qui est présent sur le territoire sous diverses formes depuis 1936.»
Le problème c’est que Troisième Voie a été créé non pas en 1936 mais en 1985, quand bien même est-il lui même l’émanation du Mouvement Nationaliste Révolutionnaire (MNR) de Jean-Gilles Malliarakis qui a vu le jour en 1979. Un amateurisme qui a fait hurler le spécialiste es extrême droite Jean-Yves Camus. A défaut de lire M. Camus, le brave Juan aurait pu au moins se fendre d’une petite visite sur wikipedia…
Mais il est aussi certain que la perspective d’affronter Marine Le Pen sur ce terrain-là en a fait hésiter certains, plus vraiment persuadés qu’il s’agissait d’une bonne idée d’offrir ce type de tribune à la présidente du RN. Marine l’avait dit, toujours au Figaro: «La France Insoumise ne pourra plus accuser Emmanuel Macron de dévoyer les institutions puisqu’elle fait exactement la même chose. Elle mène un combat politique à ses adversaires à travers des institutions qui ne sont pas faites pour ça!» «Je vais y aller et ils ne vont pas être déçus. Je vais leur parler d’une vie entière passée à subir les violences de l’extrême gauche. Cela fera comme le procès en diffamation engagé par M. Baupin, qui s’est transformé en son propre procès».
Délinquance et violences dites ordinaires, dont la famille Le Pen, comme beaucoup d’autres familles françaises qui y sont encore plus exposées, a fait (aussi) la mauvaise expérience ces derniers mois. Le 26 janvier dernier, Jany, l’épouse de Jean-Marie Le Pen, avait été violemment jetée au sol et insultée, victime d’un vol à l’arraché sur un marché de La Celle-Saint-Cloud. En octobre dernier, c’était une fille de Marine qui était violemment frappée, en compagnie de son cousin, à la sortie d’une soirée étudiante à Nanterre. Hier, indiquait 20 minutes, les deux agresseurs arrêtés dans cette affaire, le multirécidiviste Redhouane Joullane, 47 ans, et Sohaib Tamma, 32 ans, fonctionnaire de mairie (à Nanterre la communiste?), ont été condamnés par le tribunal de Nanterre à 15 mois de prison dont 7 mois avec sursis pour agression aggravée. Peines dissuasives? Quitte à réfléchir sur les moyens d’enrayer la spirale de la violence extrêmiste note Bruno Gollnisch, les belles âmes de gauche et du centre seraient plus inspirées de faire leur mea culpa sur cette délinquance sauvage qu’ils ont tant contribué à enkyster dans notre pays.