Bernard Plouvier
« Il n’est rien de nouveau sous le soleil » murmurait, il y a 23 siècles, l’un des auteurs les plus profonds de la littérature mondiale, toutes époques confondues – car il était l’un des plus lucides sur la nature humaine : l’Ecclésiaste (pour les initiés : le Qohelet).
Les apparences techniques semblent donner tort à ce génie, mais c’est une grave erreur de perspective. La nature humaine reste invariable dans ses déviances, sa délinquance, sa criminalité. Seules changent les méthodes, tandis que la répression suit avec beaucoup de retard, et, dans les époques minables, refuse de sévir.
Toujours et partout, l’ordure humaine – du petit tricheur juvénile jusqu’au djihadiste assassin de masse – innove et les faiseurs de lois peinent à trouver la parade, tandis que les agents des forces de sécurité sont perdus dès qu’ils ne sont plus dirigés de près.
Or en nos temps d’innovations délinquantes et criminelles foisonnantes de roublardise et de technicité, les faiseurs de lois – et surtout les « faiseuses » - sont devenus des agents du laxisme et de la licence (étymologiquement : une liberté excessive et pernicieuse pour la société).
Les petits maîtres dirigeant les forces de sécurité sont des carriéristes, préoccupés de leur surface sociale et de leurs intrigues politico-maçonniques. Quant aux agents de base, terrorisés à l’idée de se faire traiter de « wwouacistes », ils ne cognent que sur ordre, de préférence sur du « petit blanc », dont le sort n’intéresse aucune des dames-patronnesses ni aucun des fort-en-gueule des innombrables associations de lutte contre les discriminations ou des syndicats antinationaux.
Dès l’école puis à l’université, les moyens électro-magnétiques ne manquent pas qui permettent au fainéant de sembler briller, du moins jusqu’à ce qu’un examen ou un concours réellement démocratiques, c’est-à-dire bien surveillés et sans fuite savamment organisée, permettent à l’honnête individu de prouver ce qu’il vaut et au tricheur-truqueur de prendre une branlée bien méritée.
Chacun sait que les cités où l’on a concentré les envahisseurs sont devenues des zones strictement infréquentables pour les autochtones, où les preux chevaliers de « l’Ordre républicain » n’osent s’aventurer.
Il faut croire qu’un peu partout sur la planète, le désordre est peu ou prou aussi prégnant que dans notre ex-Doulce France, puisque dans chaque capitale, au moins un tiers des forces de sécurité régionales ont pour seule mission de protéger les « petits rois ». Allez à Washington et vous verrez une douzaine de polices différentes dont celles qui ont pour mission de sécuriser les palais gouvernementaux, le Capitole, la Banque des USA !
Chacun a pu contempler la peur panique de Grand Président et de ses ministres, lors des premières prestations des Gilets Jaunes… que l’on a très rapidement noyautés de vandales soldés par les fonds secrets. Coûteux Gilets Jaunes, à la fois par leurs revendications - temporairement satisfaites -, par la haute paie des anarcho-trotskistes ficheurs de pagaille, par la prime spéciale dévolue aux policiers cogneurs, enfin par le coût du vandalisme et des surprimes d’assurance qu’il va entraîner.
C’est sûr, il serait bon de réfléchir aux causes profondes de la dégradation ahurissante de notre vie quotidienne. Le laxisme des parents et des enseignants n’est que le reflet d’une veulerie générale, qui confine à la pourriture. Le laxisme des élus, à tous niveaux, est le reflet de la mollesse et de la sensiblerie femelle d’un électorat, débile à force d’ingurgiter une propagande émolliente de style Disney ou Bisounours.
La tricherie n’est que l’imitation juvénile de la corruption des adultes : politiciens, fonctionnaires, entrepreneurs, dirigeants d’associations et de syndicats. Même si l’actualité médiatique est soigneusement triée pour éviter de bouleverser la quiétude du gentil électeur, le peu qu’on réussisse à connaître témoigne de la constante dégradation morale des peuples et de leurs « élites ».
Là-dessus, comme si la canaillerie et la crapulerie d’origine européenne ne suffisait pas, on a organisé une invasion de ce que le Tiers-Monde fait de pire : violence aveugle ou religieuse, illettrisme, avidité de biens non acquis par le travail et d’esclaves sexuel(le)s, trafiquants et pervers de tous types, haine raciale etc.
La source de nos problèmes est exclusivement d’ordre moral : mollesse, malhonnêteté, veulerie, paresse. La responsabilité du citoyen-électeur est totale. Élire des incompétents, des parasites, des mous, c’est pécher contre l’État et contre la Nation. Nous en pâtissons depuis quarante années. Mais nos petits-enfants connaîtront bien pire… et ce sera notre faute capitale, impardonnable.