A Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), Jordan Bardella a réalisé 21,94% des voix, loin devant La République en marche (15,05%) et surtout La France insoumise (12,83%). Un paradoxe dans cette ville traditionnellement d’extrême gauche, qui a voté à 35% pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle et élu Clémentine Autain aux législatives. Le maire, François Asensi, réélu sans interruption depuis 1991, a eu sa carte du PCF jusqu’en 2010 avant de devenir un sympathisant du Front de gauche.
L’explication de l’ancrage du vote RN est à chercher du côté de l’évolution démographique de la ville et des mutations des différents quartiers. C’est dans les zones pavillonnaires, situées en périphérie du centre-ville, que se concentrent les bulletins pour Jordan Bardella. Depuis quelques années, les mouvements de population ont accéléré la poussée du RN dans ces zones.
Le maire confirme :
“Il y a eu un changement de population. Des résidents des tours du Grand ensemble ont acheté des pavillons et depuis, il y a des non-dits”.
Une habitante explique :
“Je suis dans la zone pavillonnaire, on a eu des voitures brûlées et mon mari a été agressé il y a un mois et demi.Et ça, ça pousse les gens à voter RN.”
Pour les élections municipales, Alain Mondino, RN, n’est pourtant pas sûr de présenter une liste en 2020 :
“A Tremblay, on n’aura pas de liste RN, mais on travaille à une alliance, un bulletin Les Républicains-Rassemblement national”.
https://www.lesalonbeige.fr/changement-de-population-la-communiste-tremblay-en-france-a-vote-rn/