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Le discours écolo est une imposture

Chronique de Paysan Savoyard

(n°225 – septembre 2019)

Nous ne nions pas, pour ce qui nous concerne, l’importance de la question environnementale. Il est très probable que l’activité humaine soit à l’origine du réchauffement climatique, lequel réchauffement aura sans doute d’importantes conséquences négatives.

L’activité humaine a commencé à peser sur l’environnement avec la révolution industrielle au milieu du 19e siècle. L’effet s’est très fortement amplifié avec la mise en place en Occident de la société de consommation, suivie de sa mondialisation. L’explosion démographique mondiale constitue un autre facteur majeur de la dégradation de l’environnement, sinon désormais le plus considérable.

En outre la société de consommation et l’agriculture moderne ont un impact sanitaire direct et sont très probablement à l’origine de la plupart des cancers. Enfin la société moderne a de multiples effets néfastes sur l’environnement visuel et les paysages. Pour toutes ces raisons, du fait également de ses conséquences sociétales destructrices, la société de consommation nous paraît constituer une catastrophe globale. Il en va de même de la mondialisation.

Ceci posé, la mobilisation de l’opinion et de la classe politique sur le sujet de l’environnement nous paraît fortement critiquable.

  • En dépit de son discours désormais écolo, la classe dirigeante n’a évidemment aucune intention d’opérer un quelconque changement significatif

Cette mobilisation environnementale, tout d’abord, ne constitue qu’un simple discours : la logorrhée écolo ne se traduira par aucun changement important. Et pour cause des réformes écologiques véritables supposeraient de remettre en cause l’économie générale du système et la société de consommation dans son ensemble. Une réorientation écologique impliquerait que la classe dirigeante abandonne, en vue de l’intérêt général, une organisation économique et sociale dont elle tire le plus grand profit. Qu’elle renonce en d’autres termes à des gains privés, certains et immédiats, au nom d’un bénéfice collectif et avec l’espoir de résultats aléatoires et lointains. Dans ces conditions la réorientation souhaitable n’a évidemment aucune chance d’intervenir.

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