Tandis que se profile à partir du 5 décembre prochain une grève illimitée dans les transports qui, à l'approche de Noël, pourrait bien paralyser entièrement le Pays, les chemins de fer sont, depuis vendredi, bloqués par un arrêt de travail sauvage camouflé sous le terme pudique de "droit de retrait".
En droit français, le droit de retrait est le droit pour le salarié de se retirer d'une situation de travail présentant un « danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ». Il est fondé sur l'article L. 4131-1 du Code du travail pour les salariés et sur l'article 5-6 du décret n°82-453 du 28 mai 1982 pour les fonctionnaires qui stipule que le droit de retrait a pour seul objectif la sauvegarde du salarié et ne peut servir à faire la promotion de revendications professionnelles.
À l'évidence, ces dispositions sont totalement dévoyées par les preneurs d'otages syndicaux et les maîtres chanteurs gauchistes qui usent des méthodes habituelles des salopards rouges.
La grève ne doit être qu'un ultime recours lorsque les salariés sont confrontés dans une entreprise à des atteintes manifestes et établies à leur droits et à l'équité sociale. Et, lorsque la cohésion nationale et le service nécessaire de la chose publique sont mis en péril, la réquisition doit être la règle.
Le Premier ministre et la direction de la SNCF ont évoqué l'éventualité de sanctions. Seront ils grondés ? Recevront-ils un avertissement pouvant déboucher sur un blâme donnant lieu à une réprimande formulée en trois exemplaires en cas de récidive?
Dans l'Etat fort que nous appelons de nos vœux, tout blocage des transports serait considéré comme un acte anti national et réprimé comme tel.