C’est la petite bête qui monte, qui monte, qui monte. Elle n’est pas noire mais verte, le vert de la plaine du Po où elle est née. La Ligue de Matteo Salvini, d’après les sondages, gagne des points et serait aujourd’hui à 34,2 %.
Pendant ce temps-là, il y en a qui descendent : le gouvernement de coalition composé du perdant des dernières élections, le Parti Démocrate, et du Mouvement 5 Etoiles, l’ancien allié de la Ligue mais rentré dans le rang du système après avoir été anti-système, -les fauteuils ministériels sont confortables. Les deux formations sont respectivement à 19 % et 16,3 %.
Le mécontentement des Italiens par rapport à l’actuel exécutif, lui ne cesse de croître : plus de 54 % des Italiens jugent négativement l’action gouvernementale, seulement 22 % l’approuvent, 22 % préférant ne pas s’exprimer.
Quant au parti identitaire Fratelli d’Italia, il rejoint « le seuil psychologique » des 10 % pour la première fois depuis qu’il existe.
“C’è chi scende e c’è chi sale” dit le proverbe italien (il y a ceux qui montent et il y a ceux qui descendent).
La petite bête qui monte, la droite souverainiste italienne qui a le vent en poupe, va donner de l’urticaire à plus d’un bien-pensant.
Francesca de Villasmundo