A propos du film Les Misérables, sur la violence des bandes à Montfermeil, le maire de cette ville, Xavier Lemoine, écrit dans Le Figaro, en évoquant les émeutes de 2005 :
[…] En trois mots il s’agit de faire connaître, respecter et aimer la France. C’est cette politique que devrait porter la nation tout entière. Mais à regarder la complaisance pour tout ce qui dénigre et culpabilise la France, on mesure l’écart abyssal qu’il y a. «Tout royaume divisé contre lui-même périra.» Rien de moins.
Pour aller plus loin dans la compréhension et la recherche de solutions je ne peux que redire ce qu’en 2005, convoqué après les émeutes par l’Intérieur, Matignon puis l’Élysée, j’ai dit: «Le seul document qui vaille la peine d’être lu pour nous éclairer sur les événements en cours est la lettre de Charles de Foucaud à René Bazin du 29 juillet 1916». À nul endroit mes interlocuteurs n’en ont ri. Tous l’ont lue. Par trois fois la réponse fut: «M. le maire c’est vous qui avez raison, (un silence) mais comment le dire?». Il est maintenant minuit moins cinq.
Voici un extrait de cette lettre :
Des musulmans peuvent-ils être vraiment Français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l’un, celui du Mehdi, il n’y en a pas ; tout musulman, (je ne parle pas des libre-penseurs qui ont perdu la foi), croit qu’à l’approche du jugement dernier le Mehdi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve ; « l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s ‘il se tient tranquille, il se retrouve intact le jour de la libération », disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger ; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècle : mais d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du Mehdi, en lequel ils soumettront la France.