- Derrière le débat migratoire, c’est la question du fédéralisme qui est posée : jusqu’où l’Union européenne sera-t-elle autorisée à décider à la place des 28 États membres ?
- Si tout se déroule comme prévu, le projet de loi sera adopté au Parlement européen au second semestre 2020 sous présidence allemande de l’UE. Le texte sera ensuite ratifié par le Conseil européen, composé des dirigeants des États membres de l’UE.
- « Nous sommes fondamentalement opposés à toute migration illégale. Nous refusons que des gangs de passeurs décident de qui est autorisé à vivre en Europe. » – Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš.
- « La position du V4 [groupe de Visegrad] est claire. Nous ne sommes pas disposés à admettre des migrants illégaux en Europe centrale. Le succès des pays d’Europe centrale et leur sécurité sont la conséquence de leur politique anti-migration, et cela va continuer ainsi … Les Hongrois insistent pour conserver leur droit de décider de qui est accepté dans notre pays et avec qui nous avons envie de vivre. » – Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó.
Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a dévoilé un projet de réforme du système d’asile européen. Dans une version de ce document qui a fuité dans la presse, on peut lire que tous les États membres de l’Union européenne seront tenus d’accueillir des migrants illégaux.
Les pays d’Europe centrale et orientale demeurent opposés à l’obligation de se voir allouer des quotas de migrants. Ils réclament que les permis de séjour continuent d’être octroyés au niveau national. Ils font aussi remarquer qu’à travers les quotas de migrants, les bureaucrates non élus de Bruxelles s’arrogent le droit d’imposer leurs diktats à des dirigeants européens qui, eux ont été démocratiquement élus.
Derrière le débat migratoire, c’est la question du fédéralisme européen qui est posée : jusqu’où l’Union européenne sera-t-elle autorisée à usurper les pouvoirs de décision de ses 28 États membres.