Peter Hansen (1868-1928) Copenhague : Jeux d’enfants, 1908
La chronique de Philippe Randa
D’années en années, l’école à proximité de leur domicile devient pour beaucoup de parents de plus en plus anxiogène : le niveau de l’enseignement baisse inexorablement, tandis que la discipline, et donc la sécurité, sont tout aussi dramatiquement malmenées. Et l’instauration du « collège unique » dont le but unique n’est en rien « l’intérêt de l’enfant », mais l’obligation de « vivre ensemble », accentue encore ce malaise.
Le journaliste Schwarze Rose cite le Tagesspiegel : « Il y a quelques années, le Conseil d’experts des fondations allemandes pour l’intégration et la migration avait commandé une étude visant à déterminer les raisons et les effets qui poussent à éviter l’école de Kiez. Cette étude a confirmé l’hypothèse selon laquelle le choix des parents dépend de la proportion de migrants, car ils craignent que leurs enfants apprennent moins dans des écoles où se trouvent de nombreux migrants socialement défavorisés. »
Et en France ? La recherche d’une bonne école primaire rend-elle « fous » les parents français comme le Tagesspiegel n’hésite pas à décrire les parents allemands ? La réponse est évidente pour beaucoup… surtout en sachant que « les effectifs des écoles indépendantes sont en croissance d’environ 16 % par an » (Le Monde du 16 novembre 2018).
« Étudier ensemble » n’est donc pas plus du goût de tous que « vivre ensemble ». Qui l’eût crû ?
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