Comme il l’a fait avec d’autres secteurs, finance, industrie, banques, commerce, diplomatie, armée, renseignements, le président a demandé aux responsables de la NASA de se concentrer sur leur cœur de métier au lieu de batifoler dans les à-côtés à la mode. Comme la pluie et la neige dans le Sahara, les secrets des ruines mayas et les marées barométriques confondues avec Waterworld. « Des trucs qui amusent les Européens, ils aiment ça, mais nous avons mieux à faire ».
En l’occurrence, l’agence spatiale américaine doit se redéployer dans le domaine de l’exploration spatiale. Retrouver sa vocation première qui est de préparer le retour des humains sur la lune, le voyage vers Mars, l’étude des astéroïdes proches et des planètes éloignées, la compréhension des galaxies inaccessibles, et éventuellement envisager de papoter avec des E.T. qui n’attendent que ça.
Tout cela fait un sacré boulot qui exige des crédits astronomiques. Plus un cent ne doit être dilapidé pour observer des phénomènes terrestres analysés 100 fois, que tous les étudiants de première année connaissent, cyclones, déluges, sécheresse, glissements de terrains, éruptions volcaniques et mouvements des glaciers. Autant de cycles naturels que les satellites géostationnaires évaluent très bien.
Vous n’êtes pas d’accord ? Vous êtes viré !
C’est un des aspects les plus constructifs de l’Amérique. Quand on est contre les ordres de la direction, on a le courage de démissionner. Sinon, on est congédié et on change de métier, éventuellement pour fonder sa propre entreprise. Au lieu de mégoter, de pinailler, de s’incruster dans la contestation et parfois de saboter le travail comme en France.
Jared Isaacman a fait les frais de son opposition au boss. Nommé par Trump il y a quelques mois pour diriger la NASA, il a été promptement renvoyé par le président en raison de soupçons sur sa loyauté. Son successeur nommé à titre intérimaire pour le moment, Sean Duffy, est beaucoup plus proche des opinions du POTUS. Sur Fox News, il vient d’annoncer que l’agence spatiale va désormais cesser de perdre son temps et son argent avec le soi-disant réchauffement climatique. En entendant ça, Sainte Greta s’en est fait pipi dessus de colère.
Le gouvernement Trump et la plupart des Républicains, mais aussi un nombre non négligeable de Démocrates, opposants mais patriotes, se retrouvent dans les discours des scientifiques climato-sceptiques qui sont bien perçus au sein de la population. À qui on n’a pas caché que le consensus n’est pas du tout celui que prétendent les médias. L’accord le plus large, entériné par 35.000 scientifiques de haut niveau, dont une brochette de prix Nobel, porte sur la qualification de fumisterie du réchauffement anthropique.
Parmi eux, Richard Lindzen, professeur au prestigieux MIT et spécialiste de la physique de l’atmosphère qui a déclaré : « Il n’y a pas de consensus sur les tendances à long terme du climat et sur leurs causes (…) Nous ne sommes pas en position d’attribuer avec certitude les changements climatiques passés au dioxyde de carbone, et encore moins de prédire ce que le climat sera dans le futur.»
Tandis que feu Frédérick Seitz, physicien en rayonnements ionisants et président de l’Académie des Sciences des USA, disait : « Il n’existe aucune preuve scientifique indiquant que les émissions de dioxyde de carbone, de méthane ou d’autres gaz à effet de serre causent ou causeront, dans un avenir prévisible, un réchauffement catastrophique de l’atmosphère de la Terre et une rupture de son climat ».
À ces avis d’experts, s’ajoute l’accusation de perversion des sciences du climat devenues un repaire de wokistes et une rente pour les écolo-terroristes. Le gouvernement Trump envisage de restructurer l’agence fédérale de la météo et des océans, la NOAA. En commençant par en dégager les plus virulents activistes.
La NASA n’a pas à servir la soupe aux militants gauchistes du climat qui en ont fait l’alpha et l’oméga de leur propagande.
Sean Duffy a prévenu que, désormais, la recherche scientifique à la NASA sera au service exclusif de l’exploration spatiale. Ceux qui veulent continuer à militer dans le réchauffisme pour terroriser les crédules et les pousser à voter à gauche pour échapper au cataclysme annoncé sont invités à se reconvertir dans des ONG écolos qui excellent dans la propagande, la désinformation, la bêtise et l’ignorance crasse.
Le budget de 21 milliards de dollars alloué aux sciences de la Terre va être amputé de plus de la moitié dès le prochain exercice, tandis que les locaux et les personnels qui veulent continuer à travailler seront affectés à des services de l’astronautique voués à la connaissance de l’univers.
Il était absolument anormal et révélateur des faiblesse intellectuelles de Biden que, sur les 50 missions spatiales en cours, quinze soit 30 % étaient braquées exclusivement sur notre planète dans un programme fumeux d’étude du CO2. En minorant les cycles et vents solaires, et les particules cosmiques, autrement plus actifs dans les évolutions climatiques.
Des opérations en cours qu’il serait plus onéreux d’annuler que de continuer, seront réajustées sur leur aspect pratique. Évaluer la déforestation là où elle existe, anticiper les inondations et les avalanches, suivre la formation et l’évolution des cyclones, mais aussi observer les mouvements de fond des populations, précurseurs de déséquilibres économiques et stratégiques.
Un nouveau programme étoffé pour la NASA, attisé par la concurrence chinoise
La rivalité dans la course à l’espace avec l’URSS des années 1960-1970 a été remplacée par un formidable défi lancé par les Chinois. À la hauteur de leurs progrès fulgurants dans les divers domaines scientifiques, étayés par leur croissance économique et la concentration des efforts sur un objectif obsessionnel : faire aussi bien que les Américains. Et mieux si possible.
Ils ont déjà commencé avec des missions lunaires réussies et des fusées aux performances moins aléatoires que celles de Musk et de Bezos. Et un programme ambitieux pour Mars est aussi en cours. La Nasa a intérêt à se réveiller et vite, au lieu de courir après les chimères des écolos. Quelle gifle ce serait pour l’Amérique si les Chinois les devançaient dans un futur proche sur notre satellite naturel. Ou ramenaient avant eux des échantillons de roches cueillies à la surface de la planète rouge. C’est du domaine du possible.
Pour la NASA, il y a urgence à ce que les politiciens changent une loi obsolète de 1958 qui oblige l’agence spatiale à étudier aussi l’atmosphère terrestre.
À l’époque, c’était un paravent pour espionner tranquillement l’URSS. Et suivre ses avancées dans le domaine de l’atome et de la conquête spatiale. Puisque les bombes atomiques comme les fusées laissent leur empreinte dans l’atmosphère. Aujourd’hui, on a d’autres moyens d’observation et d’analyse, en particulier une ribambelle de satellites militaires que les concurrents ont aussi, et une nouvelle navette spatiale semi-secrète améliorée qui vient d’être lancée par Space X.
Dans ce nouveau contexte, il est donc inutile et contre-productif que la NASA continue à dépenser, selon les années, entre 10 % et 20 % de son budget pour les « sciences de la Terre », où l’on n’a plus grand-chose à découvrir. Le Congrès devrait voter une nouvelle loi redéfinissant les priorités de l’agence.
Sean Duffy n’est pas seulement directeur intérimaire de la NASA, il est aussi secrétaire aux transports et à l’énergie dans le gouvernement Trump. Parmi ses projets à moyen terme, on relève la construction d’un réacteur nucléaire sur la Lune, afin de favoriser une occupation permanente. Tandis qu’il a fait adopter une nouvelle directive de privatisation des activités spatiales, mieux adaptée aux cadences rapprochées de tirs de SpaceX.
La directive insiste davantage sur les dispositifs d’autodestruction en cas de pépins plutôt que sur la lutte contre la pollution et le CO2, au désespoir de la Tondelière qui s’est fait pipi dessus de rage, elle aussi. Plus sérieusement, l’Amérique s’oriente dans la voie des lanceurs réutilisables, spécialité de SpaceX, et relance la propulsion nucléaire thermique des engins spatiaux sans se soucier des glapissements des écolos et de leur chimérique bilan carbone dont Trump n’a rien à cirer. Pas plus que les fils du ciel qui font pareil en ce moment.
Christian Navis