Alors que le pays bascule inexorablement dans l’insécurité, la violence, que nos hôpitaux sont au bord du black-out et que la réforme des retraites est dans une impasse, le Président Macron a décidé de mettre le paquet sur l’environnement pour la seconde partie de son quinquennat, soutenu par une presse unanime sur les ravages du réchauffement climatique ou la supposée perte de biodiversité.
Pour illustrer ce « virage écologique », selon l’expression de nombreux médias, et communiquer sur son engagement, il s’est rendu sur les hauteurs de la mer de Glace, près de Chamonix, afin, selon Le Figaro, de « “toucher du doigt” les effets dévastateurs du changement climatique ».
Son discours a porté sur « l’urgence » climatique, « le combat du siècle » et il dit avoir ressenti « notre propre vulnérabilité, la fragilité de ce paysage qu’on pensait inamovible ».
Ceux ou celui qui écrit ses discours manquait probablement de culture sur les glaciers alpins.
Ainsi, dans l’Almanach de 1904, pouvait-on lire : « Le glacier du Rhône se meurt d’anémie. Nous sommes, depuis bientôt 50 ans, en pleine période de décroissance. Le glacier se meurt ! »
Plus bas, sur une illustration du mont Blanc au XIVe siècle, on peut lire : « Sous l’effet de chaleurs torrides, la neige a fondu. Le mont Blanc est à peine plus haut que ses voisins. »
Et pourtant, dans ces temps reculés, il n’y avait pas de méchants SUV ni de centrales à charbon, et les hommes étaient bien moins nombreux sur Terre !
Plus sérieusement, avec l’article intitulé « Mer de glace, 12.000 ans d’histoire », de Sylvain Coutterand, géographe au CNRS, et François Amelot, géologue, que l’on peut trouver sur Internet, il est possible de se documenter rapidement sur l’histoire de la vallée de Chamonix, du Dryas à nos jours.
On peut y lire : « Aujourd’hui, la situation de la mer de Glace est proche de l’étiage de la période médiévale. La modification rapide des paysages nous impressionne et nous préoccupe à juste titre. Cependant, l’état du glacier est bien meilleur qu’à l’âge du Bronze ou lors de la période romaine ! » Selon une reconstitution paléogéographique du retrait de la mer de Glace, entre 7.000 et 8.000 ans avant nos jours, la langue glaciaire aurait été en retrait de près de 3 km par rapport au front de 2011. À l’inverse, durant une importante crue glaciaire, entre 1.600 et 1.610 (période du petit âge glaciaire), des hameaux ont été engloutis (Châtelard et Bonanay).
Un grand recul intervient à partir de 1870 (perte de 800 m en 15 ans).
Entre 1969 et 1988, alors que les émissions de gaz carbonique sont en constante augmentation depuis le début du siècle, le retrait s’arrête et on assiste même à une petite avancée.
Pour expliquer ces changements, ce que l’on sait, c’est qu’ils sont en lien avec ce qui est appelé l’oscillation nord-atlantique (ou NAO), qui exprime les variations de pressions atmosphérique entre l’Islande et les Açores, mais aussi avec les précipitations hivernales et les chaleurs estivales.
Si l’opération de communication médiatique et d’endoctrinement de la population est un succès, le Président Macron n’a donc pas bien choisi son symbole ni son « combat ».
Marc Le Menn
Ceux ou celui qui écrit ses discours manquait probablement de culture sur les glaciers alpins.
Ainsi, dans l’Almanach de 1904, pouvait-on lire : « Le glacier du Rhône se meurt d’anémie. Nous sommes, depuis bientôt 50 ans, en pleine période de décroissance. Le glacier se meurt ! »
Plus bas, sur une illustration du mont Blanc au XIVe siècle, on peut lire : « Sous l’effet de chaleurs torrides, la neige a fondu. Le mont Blanc est à peine plus haut que ses voisins. »
Et pourtant, dans ces temps reculés, il n’y avait pas de méchants SUV ni de centrales à charbon, et les hommes étaient bien moins nombreux sur Terre !
Plus sérieusement, avec l’article intitulé « Mer de glace, 12.000 ans d’histoire », de Sylvain Coutterand, géographe au CNRS, et François Amelot, géologue, que l’on peut trouver sur Internet, il est possible de se documenter rapidement sur l’histoire de la vallée de Chamonix, du Dryas à nos jours.
On peut y lire : « Aujourd’hui, la situation de la mer de Glace est proche de l’étiage de la période médiévale. La modification rapide des paysages nous impressionne et nous préoccupe à juste titre. Cependant, l’état du glacier est bien meilleur qu’à l’âge du Bronze ou lors de la période romaine ! » Selon une reconstitution paléogéographique du retrait de la mer de Glace, entre 7.000 et 8.000 ans avant nos jours, la langue glaciaire aurait été en retrait de près de 3 km par rapport au front de 2011. À l’inverse, durant une importante crue glaciaire, entre 1.600 et 1.610 (période du petit âge glaciaire), des hameaux ont été engloutis (Châtelard et Bonanay).
Un grand recul intervient à partir de 1870 (perte de 800 m en 15 ans).
Entre 1969 et 1988, alors que les émissions de gaz carbonique sont en constante augmentation depuis le début du siècle, le retrait s’arrête et on assiste même à une petite avancée.
Pour expliquer ces changements, ce que l’on sait, c’est qu’ils sont en lien avec ce qui est appelé l’oscillation nord-atlantique (ou NAO), qui exprime les variations de pressions atmosphérique entre l’Islande et les Açores, mais aussi avec les précipitations hivernales et les chaleurs estivales.
Si l’opération de communication médiatique et d’endoctrinement de la population est un succès, le Président Macron n’a donc pas bien choisi son symbole ni son « combat ».
Marc Le Menn
http://by-jipp.blogspot.com/2020/02/macron-sengage-dans-le-combat-du-siecle.html