Ce scrutin devait-il être reporté ? Il ne l’a pas été. Après, quid du second tour, alors que les Français risquent tôt ou tard de se retrouver quasi enfermés dans leurs foyers, pour éviter ceux d’infection ? Néanmoins, plus de 44 % de nos compatriotes se sont rendus aux urnes ; ce qui est loin d’être négligeable, compte tenu de ces circonstances exceptionnelles.
Au vu des premiers résultats, un fait s’impose : la réélection, dès le premier tour, de tous les maires du Rassemblement national ou d’un Robert Ménard à Béziers, soutenu par ce dernier.
Beaucaire, Julien Sanchez repasse en force
Avec David Rachline, Julien Sanchez est l’une des plus jeunes pousses du Rassemblement national, le premier né en 1987, le second en 1983. Sa gestion à la tête de Beaucaire semble être plébiscitée, 61 % des électeurs l’ayant reconduit dès le premier tour.
Béziers, Robert Ménard réélu haut la main
Sans surprise et avec plus de 60 % des voix, l’ancien patron de Reporters sans frontières, fondateur de Boulevard Voltaire, se fait réélire dans un fauteuil… de maire ! De quoi largement le conforter dans sa position d’union des patriotes, de droite comme de gauche, à l’échelle locale et au mépris des arrangements parisiens des appareils politiciens.
Hénin-Beaumont, le triomphe de Steeve Briois
Pour Steeve Briois, réélu dès le premier tour avec 74,21 % des voix à Hénin-Beaumont, ville symbole du Rassemblement national, comme Dreux le fut jadis au siècle dernier pour son prédécesseur, le Front national, c’est un véritable triomphe. Lequel renforce, au RN, la ligne sociale de l’un des bras droits de Marine Le Pen.
Fréjus, David Rachline repasse dès le premier tour
Selon les dernières estimations, celui qui fut le benjamin du Sénat, de 2014 à 2017, avant de démissionner pour cause de cumul des mandats, est réélu maire de Fréjus avec 51,5 % des suffrages. À croire que la gestion lepéniste n’entretient qu’un lointain cousinage avec la catastrophe annoncée par nombre de médias.
Le Havre, désaveu pour Édouard Philippe ?
Avec 43 %, ce n’est pas exactement un triomphe pour le Premier ministre qui devra subir l’humiliation d’un second tour, à condition, toutefois, qu’il ait lieu dimanche prochain. Après, était-ce forcément une idée pertinente, après les crises des gilets jaunes et grèves consécutives à la réforme des retraites, de délaisser Matignon pour tenter de reconquérir sa mairie ? Surtout dans une ville de vieille tradition communiste ?
Perpignan, Louis Aliot en passe de réussir son pari ?
Avec plus de 36 % des suffrages, Louis Aliot serait-il en train de réussir son pari à Perpignan ? En tête du premier tour, loin devant le maire sortant, Jean-Marc Pujol, et ses 19,50 %. Lors de la dernière élection, socialistes et écologistes s’étaient désistés en faveur du même Pujol. Aujourd’hui, elles se maintiendraient. Auquel cas, cette figure majeure du RN pourrait enfin atteindre l’objectif qu’il poursuit depuis des années, lui, l’enfant du pays.