Jarente de Senac
Bonne nouvelle. Alors que la piste ouverte par le professeur Didier Raoult à Marseille n’est pas confirmée, des médecins généralistes du Nord de la France –Denis Gastaldi, Jean- Jacques Erbstein et Olivia Vansteenberghe – à la suite de nombreux échanges sur fessebouc -, ont finis par se mettre d’accord sur un traitement qui a confirmé son efficacité à partir du moment où le patient était en début de contamination et non pas en voie de réanimation. Car ici on est dans la médecine de ville et non à l’hôpital. C’est en associant trois médicament autres que la chloroquine, à laquelle d’ailleurs ils n’ont pas accès, l’azythromycine, deux gélules d’Effizinc et du Singular qu’ils ont constaté une nette amélioration de l’état de leurs patients contaminés. Le docteur Denis Gastaldi, lui-même touché par le Coronomachin, s’est auto-prescrit le protocole qui l’a sorti d’affaire. Les trois conseils médicaux entourant Macron et qui ont flingué Didier Raoult, feraient bien d’écouter aussi les tâcherons de la médecine de ville.
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A ce stade ce n’est plus un scandale, c’est de l’irresponsabilité et on aimerait pouvoir désigner les coupables : l’Europe n’a plus la maîtrise de ses médicaments vu qu’elle a délocalisé une grande partie de son industrie pharmaceutique en Chine et en Inde. Il aura fallu la crise du covid-19 pour mettre en lumière notre grande fragilité en la matière. Le médicament c’est comme l’arme nucléaire, géostratégique. Et comme tel, cela relève des pouvoirs régaliens de l’Etat. Les responsables ce sont tout à la fois les gouvernants qui ont autorisé les industriels à délocaliser, et les industriels désireux d’enrichir leurs actionnaires au nom de ce capitalisme financier qui est en train de décimer la planète.
À l’Académie nationale de pharmacie de France, cela fait dix ans que l’on tire les sonnettes d’alarme pour alerter sur la perte de souveraineté engendrée par une dépendance excessive à la Chine et à l’Inde. Dans les années 1980, l’Europe conserve encore une industrie pharmaceutique puissante. Quelque 80 % des principes actifs sont produits chez nous, et 20 % à l’étranger. Trente ans plus tard, les chiffres sont inversés. « Le grand basculement a commencé dans les années 1990, puis s’est accéléré au début des années 2000, quand les entreprises ont décidé de délocaliser massivement pour des raisons de coût de main-d’œuvre et de règles environnementales. »
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Vive la crise s’écrie le patronat français ! La crise sanitaire a généré une crise économique et donc une crise sociale. L’Etat a ouvert les cordons de la bourse mais, s’époumone le Medef, faudra bien rembourser. L’Etat nous dit « pas d’augmentation des impôts », et le Medef en appelle à la reprise du travail. Geoffroy Roux de Bézieux a ainsi déclaré au « Figaro » qu’il « faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire ». La secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher acquiesce. Mais le problème n’est pas que dans les grosses entités industrielles et commerciales qui ont les moyens de tenir le coup. Il est au niveau des PME/PMI qui constituent l’ossature vitale du pays avec quelque 8 millions d’artisans. Ce sont eux les plus fragiles, ceux qui risquent fort de déposer le bilan faute de trésorerie. Tous ces artisans qui disposent d’un savoir-faire unique et précieux, mais aussi tous ces bars, bistrots et restaurants qui constituent l’essence même de la vie sociale de la nation. Que dire également de nos agriculteurs qui nous nourrissent et qui, eux aussi, faute de trésorerie, mettront la clé sous la porte ! Enfin, il va bien falloir aussi repenser notre système de santé et arrêter de mettre à la tête des hôpitaux des comptables, de décourager les étudiants en médecine avec des quotas iniques. Ce que nous vivons aujourd’hui et ce qui remonte à la surface, c’est bien l’impuissance d’un pouvoir politique réduit à une gestion budgétaire de la nation. En un mot, l’Etat libéral. Ce sont les petits, médecins, infirmiers, aides-soignants, chauffeurs, caissières, paysans, pêcheurs qui donnent des leçons de vie à ces énarques bouffis qui peuplent ces ministères sans âme où ne règnent que les statistiques. Debout les damnés de la terre !
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