Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Appel à l’union des droites aux municipales : illustration des enjeux à Tarascon

Appel à l’union des droites aux municipales : illustration des enjeux à Tarascon

Le gouvernement a annoncé la tenue du second tour des élections municipales le 28 juin, sauf forte dégradation des conditions sanitaires. Nos lecteurs savent tout le mal que nous pensons de cette date, qui ne permettra pas la conduite d’une campagne de second tour dans des conditions satisfaisantes.

Pour autant, notre appel à la fusion des listes de droite qualifiées pour le second tour pour battre la gauche et ses alliés reste plus pressant que jamais. La limite de dépôt des listes étant le 2 juin, il ne reste plus que quelques jours pour éviter des défaites évitables. 

Nous avions évoqué en mars le cas de Carpentras, où une victoire reste possible si le candidat divers-droite soutenu par le RN et le candidat soutenu par LR acceptent de fusionner. 

Tarascon évoqué ici, une fusion de deux listes issues de la droite nationale offrirait des chances sérieuses de victoire face au maire sortant prétendument « divers-droite », en réalité allié localement à la gauche. 

Avec une abstention de 52,4%, le maire sortant a obtenu 44,7% des suffrages exprimés au premier tour, contre 35,8% pour l’ex-FN Valérie Laupies, soutenue par le CNIP et Robert Ménard, et 19,6% pour le RN Jean-Guillaume Remise. 

Pour montrer tout l’enjeu d’une fusion, détaillons des scénarios plausible pour le second tour :

Scénario 1 : les trois listes qualifiées se maintiennent

Typiquement, un tel scénario donnerait lieu à un transfert de voix du candidat de droite nationale le moins bien placé vers le mieux placé. Devant la quasi-impossibilité d’une victoire, on peut s’attendre à une mobilisation médiocre des électeurs de droite nationale.

En prenant en outre en compte une « prime au sortant » due à la crise actuelle, on peut envisager 49% des suffrages exprimés pour le maire sortant, 39% pour la liste Laupies et 12% pour la liste RN.

Avec ce résultat, l’attribution des conseillers municipaux serait :

  • 25 conseillers pour la majorité sortante
  • 6 conseillers pour la liste Laupies
  • 2 conseillers pour la liste RN

Scénario 2 : les listes Laupies et RN fusionnent et remportent la majorité

Dans un scénario où la liste fusionnée obtiendrait 51% des suffrages, et le maire sortant 49%, l’attribution serait          :

  • 8 conseillers pour la majorité sortante
  • 25 pour la liste fusionnée. Cette dernière ayant été répartie au prorata des résultats du 1er tour, 16 seraient issus de la liste Laupies, 9 de la liste RN.

Scénario 3 : les listes Laupies et RN fusionnent et manquent la majorité

Même si les résultats du 1er tour donnent une liste fusionnée clairement favorite, les circonstances particulières de ce scrutin obligent à envisager le cas d’une défaite avec 49% contre 51% pour le maire sortant. 

Dans ce cas, les conseillers municipaux seraient :

  • 25 pour le maire sortant 
  • 8 pour la liste fusionnée, soit, toujours au prorata, 5 sièges issus de la liste Laupies, 3 de la liste RN.

Il apparaît que même en cas de défaite d’une liste fusionnée, la liste arrivée 3e remporte davantage de sièges si elle fusionne sur la base des résultats du 1er tour.

En outre, tous les conseillers municipaux de Tarascon étant grands électeurs pour les prochaines sénatoriales dans les Bouches-du-Rhône, on comprend l’enjeu d’une fusion dans la perspective d’une réélection de Stéphane Ravier, seul sénateur RN sortant.

Les commentaires sont fermés.