Le président de la République a fait du terme « séparatisme » le cœur de son combat contre les atteintes à la République. Il évite le mot « communautarisme » de peur de stigmatiser une religion.
[…] « Le président nous a habitués depuis trois ans à aller chercher des mots compliqués », s’amuse un ministre. Dans la pratique, le « séparatisme » renvoie aux mouvements qui veulent créer un Etat séparé, comme en Catalogne, au Pays basque ou en Ukraine. Avec, parfois, la guerre civile en toile de fond. Le terme a donc une connotation géographique davantage que religieuse.[…] « Tout le monde sait bien que le problème principal de ce séparatisme, c’est l’ islamisme radical », poursuit Gérald Darmanin. […] De peur d’être accusé de stigmatiser une religion, Emmanuel Macron veut élargir à d’autres domaines. A l’Elysée, on cite les dérives de ces « établissements scolaires catholiques qui nient le pacte républicain ». A Bercy, on étrille « les ultra-riches qui pratiquent l’évasion fiscale, autre forme du séparatisme ». Place Beauvau, on montre du doigt « les suprémacistes blancs ». Au risque de diluer le message initial…[…]