Le gouvernement communique autour de la crise sanitaire. Sur un tel terrain, il peut décider tout seul, ajoutant ses bavardages aux cafouillages de la technocratie sanitaire. Signalons ici à propos de cette dernière bureaucratie, que nous entendons quotidiennement parler de l'autorité des Agences dites "régionales" de santé, mais que l'on n'évoque jamais leur composition : or, elles ne semblent administrées par aucun professionnel de santé...[1]
Pourtant ce serait plutôt sur l'aggravation de la tension mondiale, mais d'abord sur la situation intérieure, sociale, économique, monétaire, morale de la France, sur l'affaiblissement et l'éclatement de cette nation que l'on devrait se pencher par priorité. Aussi, l'auteur de ces lignes regrette-t-il presque de ne pas avoir pu en débattre ces dernières semaines, tant on peut penser éventuellement gravissime la crise qui tend à se dessiner, du fait de l'impéritie des dirigeants parisiens.
La montée en puissance sur le territoire français d'une violence d'un cran supérieur, comme on l'a vu dans des affaires comme celle d'Herblay et de Champigny, témoigne de cet affaissement d'un pays. Dans l'affaire des otages du Mali, c'est bien la faiblesse mentale de nos gouvernants qui les a conduits, en libérant 200 djihadistes, à trahir – sans le vouloir sans doute, – nos propres soldats.
Que vaut, par conséquent, dans un tel contexte de déliquescence, le plan de relance économique qu'on nous annonce ?
Votre chroniqueur reprenant aujourd'hui sa plume vous doit donc, sinon des excuses, du moins des explications. Son passage au ralenti depuis l'été n'a tenu à aucune circonstance dommageable, mais seulement à la confection, en compagnie d'un vieux camarade, d'un court essai sur les crimes du communisme. Un de plus penserez-vous peut-être. Ce petit livre documenté ne cherche en effet nullement à se situer comme le premier, au contraire il salue ceux qui l'ont précédé. C'est même à partir de documents publiés en occident dès 1922, que nous avons travaillé : si Soljenitsyne est parvenu à franchir le mur de l'indifférence en 1973, soit avec plus de 50 ans de retard, on doit lui en savoir gré mais on ne doit pas oublier les complices.
Il entend encore moins se penser comme le dernier. Actuellement d'ailleurs les publications consacrées au sujet réapparaissent, et on doit s’en féliciter, à la devanture des kiosques, en réponse hélas à la multiplication des tentatives de réhabilitations et d'occultations. En réalité, en revanche, il apportera peut-être un éclairage nouveau, qui nous semble nécessaire quant aux causes, que la plupart des auteurs.
Sur l'occultation, un aspect essentiel a encore été rappelé par Thierry Wolton, dans un entretien publié par Le Figaroce 17 juillet[2]. Il y consacre un important essai intitulé Le Négationnisme de Gauche. On regrettera vivement à ce sujet le faible écho accordé à son indispensable trilogie sur l'Histoire du communismepubliée chez Grasset.
Mais sur les causes, sur la genèse marxiste et révolutionnaire de ces crimes, sur la parenté jacobine d'un Lénine, on demeure à vrai dire souvent trop discret. Le matérialisme économique de Marx et Engels, basé lui-même sur une fausse conception et une volonté de manipuler la pensée d'auteurs tels qu’Adam Smith et Ricardo reste donc parfaitement impuni. Ainsi, des petits marquis tels que Jacques Attali, pour n'en citer qu'un, des imitateurs tel que le Piketty font aujourd'hui de Marx un phare pour le XXIe siècle.
Un tel fatras d'absurdité et toute cette intoxication intellectuelle, contribuent grandement à la dérive de l'État, mais aussi de l'opinion publique, des médias voire maintenant des réseaux sociaux, faussement libres.
Répondre à la bêtise et à la méchanceté, qui règnent en France, relève par conséquent du salut public.
JG Malliarakis
Apostilles
[1] Recommandons à leur sujet, pour une fois, la fiche Wikipédia
[2] cf. "Notre mémoire a occulté les exterminations par la famine imputées aux régimes communistes"
https://www.insolent.fr/2020/10/aggravation-logique-de-la-situation.html