L'avis de Jean-François Touzé
L'homme qui assurait le 14 juillet dernier qu'en cas de seconde vague de la COVID-19, "nous serions prêts," vient donc d'annoncer un nouveau cadenassage général de la France et la mise sous écrou des Français pour au moins cinq semaines.
Notre peuple va donc payer, une fois de plus, l'incurie d'un régime incapable de prévoir, d'anticiper, d'organiser, de fixer une ligne claire en matière sanitaire comme dans les questions migratoires, économiques, sociales, sécuritaires ou géo-politiques.
La gestion erratique de cette crise, faite d'évaluations au doigt mouillé et de décisions prises à pile ou face conduit à un reconfinement punitif des Français annonciateur d'une catastrophe économique sans précédent.
La responsabilité de ce trou noir dans lequel glisse la France n'incombe, certes pas, au seul exécutif présent. Tous les gouvernements de droite comme de gauche qui, en quatre décennies ont fait de notre pays un bateau ivre battu à tous les vents de l'adversité sont coupables.
D'autres crises vont venir. D'autres tempêtes vont souffler auxquelles ces gens ne sauront pas plus faire face demain qu'ils ne ne le savent aujourd'hui.
En Italie et dans un certain nombre d'autres pays voisins, des manifestations plus ou moins spontanées font valoir le droit des peuples à leurs libertés. Tout en comprenant et en appréciant à leur juste valeur ces initiatives courageuses et fières, je n'en souhaite pas, pour ma part, la reproduction en France où la mobilisation resterait marginale et où, compte tenu de la poudrière des cités et du poids de l'extrême gauche, la situation deviendrait vite ingérable et serait, une fois de plus, récupérée par d'autres forces que les nôtres.
La chappe de plomb qui va se refermer sur nous pour de longues semaines est inévitable. Profitons-en pour réfléchir à l'avenir, — un avenir que je ne conçois pas autrement que proche — dans la pleine conscience de notre responsabilité politique, et avec la volonté de l'élaboration d'une stratégie nationale synergique de reconquête de l'État.
Il appartient aux forces politiques encore vives de notre nation, en dépassant le stade des cloisonnements, des inimitiés, des regrets et des rancœurs aussi légitimes soient-elles, de s'unir enfin, pour faire mentir le théorème de la physique quantique qui veut que les trous noirs ne rejettent jamais la matière qu'ils absorbent.
Cette union sans exclusive suppose une bonne volonté commune et partagée mais n'implique ni ralliement ni reniement. Elle devra se faire dans la perspective de la Présidentielle de 2023, autour d'une candidature de salut public assumée, au delà des vieilles structures agonisantes ou usées, afin de nous débarrasser de ce totalitarisme progressiste qu'est le macronnisme et de ralentir les tendances centrifuges qui concourent dans une accélération redoutable des périls, à la dissolution française. En gagnant ainsi du temps, nous rendrons possible dans une seconde phase l'émergence d'une vraie solution nationale.
Avant qu'il ne soit, cette fois, vraiment trop tard.