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Discours de nos politiques : « La vérité si je mens ! »

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Le discours sirupeux d’, le 24 novembre dernier, restera, dans l’analyse critique des annales politiques, un cas d’école d’ambiguïté jusqu’à la duplicité, d’infantilisation jusqu’à la crétinisation du « petit peuple » censé gober sans sourciller les fausses nouvelles et les promesses officielles. Il illustre, une fois de plus, l’adage « Plus c’est gros, mieux ça passe » – tant qu’on y met les formes.

Le sommet du mensonge a été atteint au sujet du futur vaccin anti Covid-19, qui ne serait pas rendu obligatoire. Or, il y a lieu de penser que la vie publique et sociale sera facilitée, voire réservée, aux dociles vaccinés. S’il respectait la liberté individuelle, le pouvoir interdirait toute forme de discrimination au vaccin. Mais probablement notre « petit père du peuple » l’encouragera et en sous-traitera l’imposition des mesures restrictives pour ne pas en endosser le coût politique et électoral. Or, cette expérience réelle et à grande échelle de contrôle social servira de test pour s’étendre à d’autres formes de conditionnement, y compris pour le recrutement professionnel, le droit aux aides sociales, au revenu universel en gestation, etc., sans retour à la liberté de choix.

On retiendra également, de cet exercice de nano-management national, le conseil présidentiel d’aérer notre logis toutes les heures (!) pour chasser le Covid-19 infiltré jusque dans notre cellule familiale, présentée comme maligne par les schiappistes, car foyer supposé de toutes les violences. La prochaine fois, il s’agira peut-être de la taille de nos lits – idéalement séparés.

Dans le flot de logorrhée légaliste qui asphyxie la vie publique et privée, ce conseil fera-t-il place à une nouvelle loi autoritaire, avec récompense pour tout délateur promu héros civique et contrôle social par les GAFA – moyennant accord fiscal ? L’idéologie du progrès en marche forcée instaurera-t-elle alors le carnet individuel (universel ?) de notation civique et de crédit social déjà en vigueur en Chine, en voie de mise en place dans les écoles françaises avec les « livrets de citoyenneté » ?

Le précédent discours de Macron, le 2 octobre, portait déjà sur un projet attentatoire à la liberté scolaire. En plus de son hostilité viscérale à la famille, du formatage idéologique et du contrôle sanitaire de nos enfants dès l’âge de trois ans, il continue de diviser et d’opposer les Français. Acteur machiavélique d’un mauvais théâtre politique, notre Président joue au deus ex machina, personnage providentiel dont l’intervention permet, au dernier moment, le dénouement de la pièce – en réalité, pompier-pyromane dépassé volontairement par l’incendie sociétal incontrôlable qu’il a provoqué et continue d’attiser.

Ainsi, en démocratie médiatique, le discours politique se résume à « La vérité si je mens », titre d’un film comique populaire, contraction de l’expression « La vérité, si je mens, je vais en enfer ». Pour des dirigeants scientistes qui ne croient pas à l’enfer ni en rien de métaphysique, l’avertissement est sans effet et l’on n’inversera pas le cours des choses avec de seules récriminations.

Or, il est sidérant que l’opposition s’exprime le plus fortement chez des intellectuels décalés à succès, doués dans leurs domaines respectifs de compétence mais sans responsabilité publique – Éric Zemmour en OVNI politique,  Onfray en poil à gratter philosophique, Michel Houellebecq en romancier prophétique. À la tentation du renoncement doit s’opposer le refus individuel des faux-semblants.

Concrètement, il s‘agit de s’engager, par action et par abstention, dans l’esprit du concept de désobéissance civile théorisé en 1849 par le philosophe américain Henry David Thoreau (1817-1862). À notre époque, les modalités sont variées et individualisées : soutien de canaux de réelle information et de libre expression, conditionnement de nos voix électorales à des programmes politiques sains et clairs, occupation du terrain médiatique, dénonciation systématique des déviances sociétales, affirmation des valeurs chrétiennes de la France, engagement dans l’arène politique et intellectuelle, refus de soumission à des lois injustes et de participation au financement de causes iniques, manifestations de rue, mode raisonné et éthique de consommation, etc.

Chacun y trouvera son mode d’action.

Jean-Michel Lavoizard

https://www.bvoltaire.fr/discours-de-nos-politiques-la-verite-si-je-mens/

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