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Au bonheur des ogres – Les égouts du tout-Paris pédophile (Présent)

Charlie Hebdo du 30 décembre, dans les pages duquel le gouvernement semble puiser sa ligne de conduite laïciste, présentait cette semaine un dessin d’une rare obscénité : on y voyait un prêtre (peut-être Monseigneur Olivier de Germay, l’archevêque de Lyon, puisqu’il s’agissait d’illustrer un écho qui lui était consacré) en train de « réduire au silence » un enfant de chœur de la façon la plus dégueulasse qui soit. Et la légende était la suivante : « encore un qui voudrait bien que les enfants de chœur fassent vœu de silence ».

Or l’affaire Olivier Duhamel vient fort opportunément nous rappeler que les plus grandes consciences de la gauche peuvent se révéler des monstres, ajoutant éventuellement l’inceste à la pédophilie, dans le cas qui nous intéresse. Et ce vœu de silence, c’est apparemment le peuple de gauche tout entier qui l’avait fait, au profit de ces prédateurs-là. S’expliquent ainsi certains propos sur le « soulagement » ressenti à gauche, maintenant après ces révélations. Le silence leur pesait mais une omerta interdisait d’en parler. L’omerta est brisée.

Les deux âges de la pédophilie vue de gauche

La gauche a un vrai problème avec la pédophilie et – partant – avec l’inceste. Des années 1960 à 1990, elle s’est fait la propagandiste d’une « liberté sexuelle » incluant les enfants. Le plus souvent, il s’agissait en fait de la liberté d’adultes d’abuser d’enfants. Dans son livre Le Grand bazar (1975) Daniel Cohn-Bendit raconte de façon détaillée ses jeux sexuels avec des petites filles de cinq ans. Il ne s’agit pas d’un roman ou de fantasmes mais de l’exposé d’une expérience vécue en tant qu’éducateur dans un « jardin d’enfants autonome » (autonome au sens gauchiste du terme).

Dans la presse de gauche, et jusqu’au quotidien Le Monde, la pédophilie est alors encouragée, ou tout au moins soutenue. Un « Front de Libération des Pédophiles », sur le modèle des différents fronts de libération nés après mai 1968, multiplie les tribunes dans des revues de pédagogie liées à des syndicats d’enseignants de gauche. Ce FLP a comme adresse postale…le quotidien Libération !

Des maisons d’éditions ayant pignon sur rue publient des témoignages de prédateurs sexuels, comme celui de Tony Duvert, aux éditions de Minuit, qui revendique un millier de relations sexuelles sur des enfants de six à douze ans. Quand éclatent des affaires sordides, en 1977 (affaire de Versailles) et en 1982 (affaire Coral), des pétitions de soutien aux pédophiles sont signées par les plus grands noms de la gauche de l’époque, jusqu’à Sartre et Aragon. On y trouve même …un certain docteur Bernard Kouchner ! Or dans l’affaire Olivier Duhamel, c’est du viol du fils Kouchner dont on parle. Qui plus est, Bernard Kouchner a reconnu qu’il savait, que tout l’égout de la gauche savait.

Mais voici qu’une nouvelle gauche prend la parole : nous sommes en 2019, des mouvements de lesbiennes prennent comme tête de turc l’écrivain pédophile Matzneff (réputé de droite). Du coup ces pratiques n’ont plus bonne presse. Quant à ceux qui avaient mis en cause l’église tout entière après les révélations concernant le prêtre Bernard Preynat (chassé de l’Eglise depuis lors), il leur est devenu difficile de faire le tri entre bons et mauvais pédophiles. Reste Charlie Hebdo. Son « vœu de silence » n’a pas encore été levé à l’heure où sont écrites ces lignes.

Francis Bergeron pour Présent

https://www.tvlibertes.com/actus/au-bonheur-des-ogres-les-egouts-du-tout-paris-pedophile-present

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