McKinsey : à part le nom, ça vous dit quelque chose ? Non, ce n’est pas un héros de Dallas. Quoique… C’est un cabinet américain spécialisé dans le conseil international.
Sur son site, l’entreprise se définit ainsi : « McKinsey est la référence mondiale du conseil en stratégie, avec 120 bureaux sur les cinq continents, 14.000 consultants, dont environ 350 en France. Le cabinet sert régulièrement des clients aussi différents que Saudi Aramco, la Banque mondiale, l’OCDE et des start-up de la Silicon Valley. » Le must, comme on dit. Le nec plus ultra, comme on ne dit plus. Bref, de la quintessence de jus de business crânien.
On ne s’étonnera donc pas que la start-up nation macronienne ait fait appel à McKinsey pour… définir la stratégie vaccinale de la France. Parce que piquer 65 millions de Français, ça se gère comme une introduction en Bourse, hein. Business as usual et compagnie. On voit le résultat !
Ce sont le site Politico et Le Canard enchaîné qui ont révélé la chose : malgré son conseil d’orientation, son conseil de guerre et ses cinq comités consultatifs, le gouvernement ne savait pas comment s’y prendre. Alors, il a demandé à McKinsey des conseils stratégiques sur « la définition du cadre logistique », « l’établissement d’un benchmarking logistique avec d’autres pays » et « l’appui à la coordination opérationnelle du groupe de travail ». On espère que le contrat comporte une clause de résultat, parce que question benchmarking ‑ c’est-à-dire de comparaison, en français vernaculaire –, on fait figure de super losers.
C’est triste à dire, mais plutôt que de faire appel à l’Américain McKinsey, nos têtes chercheuses auraient mieux fait de s’adresser aux escrocs du Darknet. Ceux-là, au moins, savent y faire…
C’est le quotidien italien La Repubblica qui, le premier, a plongé dans ce juteux trafic clandestin. En un quart d’heure à peine, leur enquêteur s’est vu proposer deux doses du vaccin Pfizer pour 1.000 dollars. « Nous avons rencontré un vendeur sous le pseudonyme chrisstore24. Par WhatsApp, il nous a assuré qu’en moins d’une semaine, nous pourrions recevoir à la maison deux doses du précieux liquide et qu’il disposait carrément du matériel de réfrigération nécessaire pour le transporter en le maintenant à une température très basse. Sa photo de profil WhatsApp est le logo stylisé de Mycelium, un portefeuille numérique dédié aux paiements en Bitcoins. Son numéro de téléphone comporte le préfixe des États-Unis, mais cette personne peut se trouver n’importe où et être n’importe qui », nous dit-on.
C’est le business de la peur et il est florissant : « Sur le marché Agartha, on propose de tout : stimulants, drogues synthétiques, produits pour le dopage, soins capillaires et médicaments qui promettent d’inhiber les effets du coronavirus. Rien que sur ce forum, l’on dénombre 80 offres de “Covid vaccine”. » Les prix s’échelonnent de 300 à 1.000 dollars la dose.
Que valent ces vaccins ? On ne sait pas, d’autant qu’« on ne connaît pas les chiffres des vols au sein des laboratoires de Pfizer-BioNTech, AstraZeneca, Moderna, Sanofi et des autres multinationales impliquées dans la plus grande campagne de vaccination de l’Histoire, mais les services de police postale, avec d’autres services d’investigation spécialistes d’Internet, enquêtent ».
« Ce vaccin est l’or liquide de 2021, nous allons assister à des vols dans les entrepôts et à des attaques lors du transport des doses », prédisait, le 21 décembre dernier, le secrétaire général d’Interpol.
McKinsey doit bien avoir une stratégie à nous vendre ?