Entretien avec Michel Vial, auteur de La chute de l’empire occidental, paru chez Synthèse éditions (130 pages, 18 euros). Source cliquez là
Propos recueillis par Fabrice Dutilleul
Qu’y a-t-il derrière ce titre énigmatique ?
C’est un constat, celui du déclin de notre civilisation occidentale, qu’autrefois on désignait plus simplement comme la chrétienté. Ce déclin, je n’en suis pas le seul observateur, ni le premier, bien entendu, mais, depuis une cinquantaine d’années, il s’accélère et semble presque impossible à enrayer.
J’ai voulu, au moyen de ce court essai, mettre en évidence ceux de ses aspects qui me semblaient les plus flagrants en déclinant plusieurs thèmes tels que le langage, l’immigration, la déchristianisation, le terrorisme, la manipulation, l’Europe, etc. et toucher un public plus large que celui de notre famille politique dont les membres sont déjà pleinement conscients de cette situation. En parcourant les différents chapitres thématiques, chacun peut se rendre compte que l’Occident, c’est-à-dire les nations d’Europe, au premier rang desquelles la nôtre, est passé d’une position autrefois dominante à une position, non de dominé, mais plutôt en voie de domination.
À quoi attribuez-vous ce phénomène de déclin ? Ne s’agit-il pas d’une évolution, regrettable de notre point de vue, mais quasi-normale ?
Rien ne se produit par hasard, notre déclin est voulu, programmé même. Notre civilisation est toujours la première, elle est à l’origine de toutes les découvertes scientifiques et technologiques, elle dispose de la toute-puissance militaire et contrôle l’économie mondiale, son patrimoine culturel n’a pas d’égal. Malgré cela, elle est affaiblie moralement et frappée de plein fouet par une crise identitaire. Loin de tirer une légitime fierté de leur succès, nos compatriotes, et au-delà, tous les Occidentaux, ont mauvaise conscience, ils culpabilisent et se repentent à longueur de temps des prétendues exactions de leurs ancêtres. Ce sentiment est voulu et attisé par les tenants du mondialisme qui cherchent à uniformiser les peuples pour les transformer en un magma de consommateurs sans foi, ni patrie, ni racines, préoccupés par leurs seuls besoins matériels. En parallèle, l’islam, notre ennemi de toujours, s’est réveillé après plus de trois siècles d’engourdissement, il renoue avec ses désirs de conquête, une conquête qui se concrétise par une immigration massive de populations inassimilables. Les efforts conjugués des mondialistes et des mahométans aboutissent à la destruction de ce qui fonde notre civilisation.
Vous semblez très pessimiste. Ne voyez-vous pas d’issue autre que tragique ?
Je suis préoccupé par ce qui attend nos descendants, ce qui devrait être, je pense, le lot de tous nos compatriotes. La situation actuelle est pour le moins inquiétante, mais l’issue n’en est pas obligatoirement tragique. Les Européens de souche sont de plus en plus conscients des menaces et réagissent malgré le poids du politiquement correct, on le constate lors des différentes consultations électorales et dans de nombreux débats d’idées dans les médias. En rédigeant cet ouvrage, j’ai voulu contribuer à ce réveil et inviter non seulement les Français, mais aussi tous les Européens à se mobiliser, à résister à l’entreprise de démolition de notre identité, à rejeter le consumérisme et le mondialisme, à combattre le multiculturalisme et l’islamisation, à affirmer leur fierté, à retrouver leur combativité et à réagir pour enrayer le déclin de notre civilisation. J’espère parvenir à susciter chez les jeunes, qui n’ont pas connu autre chose, le déclic qui fera d’eux les acteurs de la reconquête.
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