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Vers la collectivisation immobilière…

Le 25 mai 2018, la quatre-vingtième « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », intitulée « Demain, la grande expropriation », évoquait l’excellent essai de Michel Drac, Voir Macron. Huit scénarios pour un quinquennat, et en confirmait la pertinence par un article d’Iona Marinescu paru dans Libération dix jours auparavant. Ces deux auteurs émettaient l’hypothèse d’une confiscation légale des propriétés immobilière et foncière. Cette nouvelle « nationalisation » ferait de l’État le « copropriétaire » institutionnel des résidences principales et secondaires. Des députés de la majorité présidentielle macronienne ont déjà suggéré de taxer les propriétaires parce qu’ils ne paient aucun loyer au contraire des locataires. Oui, Gribouille est vraiment bien au pouvoir ! Dans le même ordre d’idée, la réforme de l’impôt sur la fortune pénalise l’immobilier et favorise les valeurs mobilières.

La crise sanitaire et ses effets économiques et sociaux désastreux assèchent les budgets nationaux. Peu soucieux de contraindre les GAFAM à payer plus d’impôts et impuissants de réduire l’hémorragie financière due à l’accueil d’une immigration allogène, les gouvernements cherchent à améliorer la pression fiscale sur les classes moyennes. L’« étatisation » du domaine immobilier, la collectivisation des foyers ou, pour le moins, la mise en place d’une copropriété impérative n’a pas qu’une fin seulement fiscale. Il s’agit aussi d’optimiser la surveillance globale de la population en transformant les domiciles en ergastules interconnectés.

Le ministre de la Justice du gouvernement autonome écossais, Humza Haroon Yousaf, tout droit originaire des Shetland du Pakistan, se trouve en pointe dans le combat « eschatologique » contre la HAINE ! L’excellente lettre d’informations confidentielles fondée par Emmanuel Ratier, Faits & Documents, n°490, rapporte que cet indépendantiste écossais (prière de ne pas rire) « envisage d’inclure dans la loi sur les “ crimes haineux ” […] les conversations tenues à l’intérieur des foyers ainsi que la possession, à domicile, de “ matériel incendiaire ”, comprendre des œuvres dérogeant aux canons actuels du politiquement correct ».

Comment ? L’incitation à la délation de tous par tous ne suffira pas, surtout dans la sphère privée. Devenu copropriétaire de chaque résidence, l’État pourrait exiger l’installation chez soi dans toutes les pièces (même les plus intimes ?) d’appareils connectés réactifs tels l’enceinte Alexa. Ces dispositifs enregistreraient tous les propos tenus du matin jusqu’au soir, jusque sous les draps, et les soumettraient au crible du civiquement correct grâce aux algorithmes et à l’intelligence artificielle.

Ces mouchards 2.0 se doteraient vite de caméras afin de scruter en permanence les faits et gestes des personnes. Il deviendrait impossible en pratique d’écouter Radio Méridien Zéro, de regarder les émissions de TVLibertés, de lire Réfléchir et Agir ou un bon roman de Jean Raspail. Par ailleurs, cette étatisation permettrait aux autorités de les perquisitionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Certains propriétaires aux États-Unis exigent déjà de leurs locataires qu’ils ne fument pas chez eux. On peut envisager que les régimes occidentaux interdisent à terme la détention de revues, de journaux et d’ouvrages défavorables au prêt-à-penser officiel.

On intégrera dans ce scénario dystopique la réquisition, au moins partielle, d’une part non négligeable de tous les comptes bancaires et de l’épargne des particuliers. Elle serait officiellement compensée par l’application d’une allocation universelle d’existence (AUDE). Son versement mensuel d’un montant de sept à huit cents euros ne s’effectuerait qu’en monnaie électronique. Obligés de justifier leurs dépenses s’ils utilisent leur AUDE, les bénéficiaires seraient dans l’incapacité de s’abonner à Synthèse nationale, de faire des dons militants ou même d’adhérer à une formation de l’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne. Les réfractaires tomberaient alors dans l’indigence matérielle et pâtiraient d’une mort sociale foudroyante.

Ravie de la victoire falsifiée de Biden le Gâteux, l’hyper-classe cosmopolite ne veut plus revivre une nouvelle présidence « populiste », ni une protestation populaire massive du type des « Gilets jaunes ». Si elle incite les médiats dominants d’occupation mentale à sidérer l’opinion publique à propos des variants du coronavirus, elle réduit au silence les peuples. Elle les remplace par des machines réflexives, des êtres vivants post-sexués et des masses étrangères déracinées, revendicatives et manipulées.

Bonjour chez vous !

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°200, mise en ligne sur TVLibertés, le 2 février 2021.

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