Emmanuel Macron vient de reconnaître que l’avocat algérien Ali Boumendjel a été torturé et assassiné par l’armée française en 1957, lors de la guerre d’Algérie.
Cette déclaration du président de la République n’est ni un bon geste ni un geste d’apaisement : c’est un geste irresponsable. Loin d’apaiser les tensions, les ressentiments entre la France et l’Algérie, les propos du chef de l’État vont raviver des haines et des blessures des deux côtés !
De plus, le gouvernement algérien, qui doit faire face à une situation intérieure chaotique et explosive, pratique à satiété la surenchère, il exige davantage à chaque prétendu bon geste français, c’est pour lui un excellent dérivatif pour canaliser son opinion publique contre l’ennemi tout choisi : la France.
Quant au rapport Benjamin Stora, que j’ai lu in extenso, qui inspire Emmanuel Macron, c’est une charge à 90 % contre la France qui porte l’opprobre du colonialisme et se doit de faire repentance. Les massacres du FLN ne sont mentionnés qu’en quelques mots, c’est à peine croyable.
La guerre d’Algérie a été une épreuve terrible, les morts doivent dormir en paix, les réveiller ne peut qu’accroître les tensions et provoquer de nouvelles querelles.
Le chef de l’État a commis une faute lourde contre la France et surtout contre l’Algérie, qui passe systématiquement ses crimes sous silence et va pouvoir nourrir sa terrible amnésie des propos d’Emmanuel Macron.