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Italie : en plein Covid, les écoles sont fermées, mais pour les migrants, c’est open bar !

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Pendant que l’ franchit la barre des 100.000 morts du Covid-19, que le pays est au bord d’un énième confinement, que les écoles sont fermées, que seule la Sardaigne vit à peu près normalement, que près de 5,5 millions d’Italiens vivent sous le seuil de pauvreté absolue, que l’on ne peut se déplacer d’une région à l’autre, les ports de Sicile continuent de voir débarquer, chaque jour, des centaines de migrants.

Le rapport de l’agence européenne Frontex fait état d’une augmentation des arrivées en provenance de la Tunisie et de la Libye. En 2020, 35.600 personnes sont arrivées par la Méditerranée centrale, dont les ports italiens sont la principale voie d’entrée en Europe, et 27.000 par les Balkans. Surtout des hommes : les femmes représentent un migrant sur 10, contre un sur 4 il y a tout juste un an. En 2020, un migrant sur 10 était mineur, contre 23 % en 2019. La provenance des clandestins indique donc qu’il s’agit d’une immigration avant tout économique, la crise sanitaire s’accompagnant d’une crise économique mondiale. Outre le démantèlement des lois Salvini sur l’immigration par le précédent gouvernement italien, une sentence du tribunal de Milan qui stipule qu’un migrant peut obtenir la protection humanitaire même s’il ne fuit pas la guerre, au titre « de réfugié Covid », a bien sûr envoyé un signal clair de permissivité et de laxisme dans la gestion de l’immigration qui n’aura sûrement pas échappé aux trafiquants d’êtres humains.

La situation sanitaire se tend, une part non négligeable des nouveaux arrivants étant porteurs du Covid-19, contaminant ainsi les forces de l’ordre. Au hotspot d’Imbriacola s’entassent 1.300 personnes pour une capacité de 192 personnes.

Dans le même temps, peut-on lire dans La Verità, un rapport des services secrets italiens destiné au Parlement fait état de la même situation dans les camps de Bosnie, où augmentent, dans un sinistre parallèle, l’épidémie de Covid-19 et la propagande islamiste. En effet, expliquent les « services », les restrictions de liberté prises par les différents gouvernements pendant la pandémie ont constitué « un terrain fertile pour la prolifération des sentiments de haine et d’intolérance qui ont permis des processus de radicalisation ».

La propagande islamiste, avec force messages et images anti-occidentaux et antichrétiens, diffusés en ligne, a crû de manière exponentielle.

Dans un entretien accordé, le 8 mars, au quotidien Libero prévient : « Déjà 5.000 migrants ont débarqué depuis le début de l’année, et vu comme c’est parti pour 2021, nous ne pouvons nous le permettre. Il est possible de mieux contrôler nos frontières. »

Sauf que le ministre de l’Intérieur du gouvernement Draghi est le même que sous le gouvernement précédent. Mais il est flanqué d’un secrétaire d’État membre de la Ligue et proche de Matteo Salvini.

Toujours sur le même front, des poursuites ont été engagées par la magistrature de Trapani contre des ONG qui se sont illustrées dans le sauvetage en mer de migrants à destination de l’Italie. Au terme d’une enquête minutieuse menée en 2016-2017 par des policiers infiltrés à bord du navire Vos Hestia (pour le compte de Save the Children) pour découvrir d’éventuelles collusions entre les navires affrétés par les ONG et les passeurs de migrants, les magistrats ont décidé de poursuivre 24 activistes. Jugend Rettet, une ONG allemande, Save the Children et des membres de Médecins sans frontières sont dans le collimateur de la Justice. Y a-t-il eu des rendez-vous pris par les ONG avec les trafiquants d’êtres humains au large de la Libye pour récupérer les migrants ? Parmi les photos, on en voit où, devant les activistes de l’ONG Save the Children, les passeurs frappent les migrants. Puis on voit le passeur monter à bord du navire affrété par Save the Children. Le même passeur que l’on retrouve sur le port de Reggio Calabria : il s’est donc retrouvé en Italie sans avoir été inquiété ni dénoncé aux autorités.

Rappelons qu’en 2016, plus de 181.000 migrants sont arrivés en Europe par l’Italie. « Il faut éclaircir tout de suite cette affaire », tonne Matteo Salvini, « j’en parlerai à Mario Draghi ». L’occasion de voir quelle est la véritable influence qu’il pourra exercer au sein de cette coalition arc-en-ciel.

Marie d'Armagnac

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