Bernard Antony communique :
Cent millions de morts dans le monde : c’était le chiffre présenté il y a un quart de siècle comme une estimation minimale par les historiens du Livre noir du communisme sous la direction de Stéphane Courtois.
Le grand Soljenitsyne établissait en effet pour sa part un bilan de 150 millions de victimes des régimes des Lénine, Staline, Mao, Pol Pot et des dizaines de leurs émules sur tous les continents. En France, le parti communiste a tout approuvé des abominations, des tortures et liquidations lénino-staliniennes par la Tchéka, des hécatombes dans les goulags.
Ce parti s’est réjoui du pacte Hitler-Staline du 23 août 1939, de leur alliance massacreuse, en Pologne et ailleurs jusqu’en juin 1941.
Pendant toute cette période, au long de près de deux années, il a été non pas le parti de la résistance mais celui de la collaboration avec l’Allemagne, approuvant ensuite inconditionnellement tout, des années durant, de la monstruosité stalinienne tant encensée par un Aragon et autres et autres intellectuels serviles. Il a ensuite systématiquement défendu les occupations et répressions soviétiques en Hongrie, en Tchécoslovaquie, en Allemagne de l’Est, en Pologne, dans les Pays Baltes, en Afghanistan…
Trahissant aussi par ses œuvres de sabotage l’armée française en Indochine.
Le parti communiste français a été ainsi le parti le plus criminellement « collabo » de toute l’histoire de France. Que dirait-on aujourd’hui d’un quidam qui se présenterait comme le candidat nazi présenté par un parti nazi français, aux élections présidentielles ?
C’est pourtant la même chose que va faire le camarade communiste Fabien Roussel. Car, selon l’expression du grand historien Pierre Chaunu, le communisme et le nazisme ont été « les monstrueux jumeaux hétérozygotes » accouchés de la même perversion totalitaire.
À ce qu’il puisse encore y avoir en France un candidat explicitement communiste, on peut mesurer les effets de l’immense et odieux déséquilibre mémoriel sans cesse entretenu par une mémorisation culturelle, universitaire, médiatique, et propagandiste qui consacre cent fois plus de temps et de moyens pour évoquer la perversion et les horreurs du nazisme que pour rappeler celles du communisme.
Car, comme le rappelait Soljenitsyne, « le communisme tuait avant que le nazisme ne tue, il tuait pendant que le nazisme tuait, il a continué à tuer après que le nazisme ait été heureusement vaincu ».
Il y aura donc un Fabien Roussel pour être lors des prochaines élections présidentielles le candidat porteur de l’étiquette d’un parti communiste traînant derrière lui la mémoire d’un siècle de collaboration avec « le bolchevisme moderne, la plus gigantesque entreprise de dépravation de l’homme qui ait jamais existé », ainsi que le qualifiait le 16 novembre 1948, devant l’Assemblée Nationale, le grand ministre de l’Intérieur, le socialiste Jules Moch.
Ce dernier, juif, grand résistant, père d’un fils tué par la Gestapo, pesait bien ses mots. Et pourtant, alors, le communisme n’en était qu’à la 28° année de ses œuvres de mal et de mort. Qu’aurait-il dit depuis ?
Nous appelons donc à faire de la candidature du communiste Fabien Roussel une grande occasion de rappel de la vérité sur cent ans de communisme.