Quarante ans après l’accession de François Mitterrand à l’Élysée, Michel Onfray, interrogé dans Le Figaro Magazine, dresse un bilan accablant des deux septennats et montre la naissance d’un fascisme de gauche :
[La gauche] a acheté clés en main l’idéologie du politiquement correct des campus américains. Or, il se fait que, paradoxalement, ces campus américains fonctionnaient à la French Theory, autrement dit, à la soupe fabriquée avec Foucault, Deleuze, Derrida, bourdieu – une soupe bien américaine, genre Andy Warhol…
La gauche française est devenue américaine. Avec son racialisme, son antisionisme, son éloge de la phallocratie et de la misogynie, pourvu que tout cela s’enracine dans la charia, son refus du débat, sa criminalisation de toute pensée qui n’est pas la sienne, l’usage de la violence physique contre cette pensée alternative, cet intersectionnalisme, donc, ressemble comme deux gouttes d’eau à un nouveau fascisme.
Mais le compagnonnage entre le fascisme et la gauche n’est pas une affaire nouvelle. De la présence du mot « socialisme » dans national-socialisme, une évidence sémantique et idéologique que l’on n’interroge jamais, à cette fachosphère de gauche qui monopolise le débat dans les écoles, les universités, la recherche, elle aussi subventionnée par l’impôt du contribuable, les médias dits du service public, mais aussi la plupart des autres qui, bien que privés, sont aidés par l’impôt eux aussi, en passant par le pacte germano-soviétique lui aussi un puissant impensé de la gauche, sinon l’origine politique de Mussolini, à gauche, la résistance aux fascismes du XXe siècle n’est guère venue de la gauche… Qu’on songe aux premiers qui ont traversé la Manche pour répondre positivement à l’appel du général de Gaulle : combien de députés issus du Front populaire ont-ils répondu présent à cette époque ? La plupart ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il manque à la gauche un Nuremberg qui lui permettrait de repartir sur des bases assainies.