BV – Jeudi dernier, des élèves de Sciences Humaines et sociales qui devaient passer un QCM à 20 heures sur le campus de Valrose (Alpes-Maritimes) ont vu leur épreuve reportée à 22h30 afin de respecter la rupture du jeûne du ramadan. Cela vous a-t-il choqué ?
Cela nous a évidemment surpris et choqués. Nous ne pouvons pas admettre ce type d’accommodement communautariste comme étant une norme.
Les étudiants niçois ont été également extrêmement surpris et c’est pour cela qu’ils nous ont alertés très vite pour que nous intervenions et posions la question à l’université : est-ce normal qu’un établissement d’enseignement public se soumette à des injonctions religieuses suite aux demandes pressantes de certains étudiants ?
Nous n’avons malheureusement toujours pas eu de réponse de la part de l’université sur ce point précis, pas plus que de la part du ministre Frédérique Vidal qui présidait auparavant l’établissement et qui pointait, il y a quelques temps, à juste titre les ravages de l’islamo-gauchisme dans l’enseignement supérieur.
Y a-t-il eu un précédent ou est-ce un phénomène nouveau ?
L’islamo-gauchisme à l’université n’est en rien une nouveauté et l’UNI le dénonce depuis de nombreuses années. Les exemples ne manquent pas : des étudiants ont refusé, en 2015 de rendre hommage à Charlie Hebdo pour ce motif, des professeurs qui auraient tenu des propos « islamophobes » sont menacés de mort (Aix et Grenoble étant les derniers en date)…
Pire : des universités comme Nanterre ou Paris 13 organisent même des horaires réservés aux femmes dans les piscines ou encore des expositions islamiques ouvertement prosélytes.
Enfin, l’influence des Étudiants musulmans de France, alliés à l’UNEF, est grandissante dans certaines universités.
À quoi attribuez-vous cet accommodement de l’université ?
Il y a au moins deux raisons : d’abord la lâcheté face à un communautarisme agressif, mais aussi une certaine complaisance idéologique pour cet islamo-gauchisme.
Nombre de professeurs ou de présidents d’université craignent la polémique et les accusations d’islamophobie, ce qui les incite à accepter ces accommodements avec nos lois et règlements, mais aussi nos valeurs françaises.
Par ailleurs, l’université est aujourd’hui gangrenée par les mouvances indigénistes et décolonialistes, qui imposent aux professeurs et aux étudiants une idéologie dans leurs travaux. La démarche scientifique est désormais biaisée et, je le rappelle, c’est exactement ce que disait le ministre Frédérique Vidal avant de se faire rappeler à l’ordre par le président de la République.
Emmanuel Macron et son gouvernement ont donc choisi la soumission, et dans les facs, ce sont les étudiants qui en paient le prix.
Entretien réalisé par Marc Eynaud