Voici, pour vous en montrer la réalité, le début d’un article du quotidien Le Monde, Bidenolâtre parmi quelques autres de nos médias, publié sur son site internet hier dimanche 2 mai et intitulé » Les cent premiers jours de Joe Biden : les jeux sont faits » : » Tout est en place, désormais. Cent jours après son arrivée à la Maison Blanche, dans une capitale fédérale où résonnaient encore les échos de l’assaut trumpiste contre le Capitole, Joe Biden a tracé son cap pour le meilleur et pour le pire : réhabiliter l’Etat fédéral pour rattraper le retard accumulé par les Etats-Unis en matière d’infrastructures, de santé ou d’éducation, restaurer ce faisant la classe moyenne, première bénéficiaire des milliards de dollars prévus par ces grands projets, pour finalement refonder la confiance dans les vertus et mérites de la démocratie américaine, à l’intérieur comme au-delà de ses frontières.
« Notre Constitution s’ouvre sur les mots, aussi banals que cela puisse paraître,“Nous, le peuple”. Eh bien, il est temps de se rappeler que “nous, le peuple”, c’est le gouvernement, c’est vous et moi. » Ce gouvernement n’est pas « une force installée dans une capitale lointaine, pas une force puissante sur laquelle nous n’aurions aucun contrôle, il s’agit de nous, “nous, le peuple” », a affirmé le président des Etats-Unis lors de son adresse au Congrès, le 28 avril.
L’humanité a retrouvé ses quartiers à la Maison Blanche avec Joe Biden. En témoignent des gestes simples : le jouet d’un orphelin ramassé au cours d’une cérémonie organisée à la mémoire un père policier tué dans l’exercice de ses fonctions, le 13 avril, ou encore cette fleur de pissenlit cueillie jeudi à l’attention de son épouse, Jill, avant de monter à bord de l’hélicoptère présidentiel.«
C’est beau comme du Victor Hugo !
Paul Signac, Au temps de l’harmonie (L’Age d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir), huile sur toile, 1893-1895, Mairie de Montreuil.
Mais, dommage pour le correspondant du Monde à Washington, les Bucoliques de Joe Biden ne suffiront pas à elles seules pour renverser les obstacles. Il va avoir besoin d’une marée de résultats pour espérer pouvoir les submerger : d’un triomphe dans la campagne de vaccination contre le Covid-19, d’un redémarrage économique spectaculaire, et avant toute chose que les projets ambitieux présentés devant le Congrès deviennent réalité (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2021/03/27/joe-biden-le-desastre-national-commence/).
Dans le cas contraire, le risque sera grand pour lui d’un mandat sans lendemains, comme celui du plus âgé des anciens présidents, Jimmy Carter, 96 ans, auquel le plus vieux locataire de la Maison Blanche a rendu visite jeudi dans sa maison de Plains, en Géorgie, mais dont plus personne, ni aux Etats-Unis ni ailleurs, ne se souvient.
Et pourtant, ce que les Américains vont connaître au cours des trois années et demi qui viennent sera sans doute bien moins fâcheux que ce que les Français vivront en cas de réélection d’Emmanuel Macron, en 2022.
https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2021/05/03/le-reve-americain-de-nos-bidenolatres/