Le projet de taxe numérique de l’Union Européenne aura fait long feu. Sous la pression de Washington, Bruxelles a suspendu son projet, destiné à taxer les multinationales dans le but notamment de financer en partie le plan de relance de l’Union Européenne de 750 milliards d’euros.
C’était sans compter les Etats-Unis, toujours soucieux de défendre les entreprises de l’oncle Sam, y compris quand elles ont des pratiques carnassières et à la limite de la légalité. Janet Yellen, la secrétaire au Trésor outre-Atlantique, a estimé que le projet était discriminatoire pour les GAFAs comme Google, Amazon, Facebook, et a donc enjoint les vingt-sept à le reconsidérer.
Il n’en fallait pas plus pour que l’Union Européenne recule. Ce lundi 12 juillet, lors des négociations menées au sein de l’OCDE (Organisation des coopération et de développement économiques), Bruxelles a annoncé le gel de son projet, à peine 48 heures après l’annonce en grande pompe de la décision. Un véritable camouflet, tant pour l’indépendance de l’UE que pour sa capacité à imposer ses choix.