Si les Américains sont enthousiastes à l’idée que l’État puisse consacrer une part importante de son budget dans les infrastructures physiques du pays (ponts, routes, réseaux internet haut débit, projets énergétiques…), le projet de la loi sur les infrastructures qui vient d’être validé par le Sénat fait clairement preuve de racisme sur 3 points essentiels : l’attribution des emplois de ceux qui y travailleront, le choix des entreprises qui obtiendront les contrats et la localisation géographique des projets. Il est en effet prévu que l’ensemble de ces attributions soient décidées en fonction de la race et du sexe… et non du mérite.
2 exemples :
- Le projet de loi prévoit de subventionner les projets énergétiques basés sur les technologies solaires et/ou éoliennes et créer des emplois dans des zones décimées par la fermeture de mines de charbon ou de centrales électriques au charbon.
Il y a un hic : lorsque des entreprises postuleront à ces marchés, le projet de loi indique que les entreprises “appartenant à des minorités” seront sélectionnées en premier. Mauvaise nouvelle pour les petits entrepreneurs blancs dans les zones défavorisées. - Il en va de même pour les propositions visant à améliorer les schémas de circulation dans les villes. Les entrepreneurs et leurs sous-traitants ne seront prioritaires que s’ils appartiennent à des minorités ethniques ou sont des femmes. Les hommes blancs peuvent donc là aussi passer leur tour.
Les Américains devraient être indignés, mais pas surpris. Après tout, l’ “American Rescue Plan Act” de Joe Biden , adopté en mars, a également mis en place un système de discrimination contre les Blancs en offrant uniquement un allégement de la dette aux agriculteurs noirs. Une autre disposition offrait des milliards d’aide aux restaurants appartenant à des minorités et à des femmes, mais indiquait aux propriétaires de restaurants en difficulté qui se trouvaient être des hommes blancs qu’ils pouvaient aller “se faire cuire un œuf”.
L’injustice étant flagrante, des fermiers et des restaurateurs blancs ont poursuivi le gouvernement en justice, affirmant que les dispositions anti-blanches étaient anticonstitutionnelles. Jusqu’à présent, ces les juges fédéraux ont plutôt favorablement répondu à ces demandes et ont suspendu les programmes fondés sur la race de l’ “American Rescue Plan Act” tant que les procès intentés contre le gouvernement n’avaient pas rendu leurs conclusions. Le journal “Politico” a rapporté la semaine dernière que le ministère de la Justice de Biden était en passe de céder sur la question de l’allégement de la dette des agriculteurs noirs, cette loi s’avérant difficile à défendre.
On pouvait dès lors penser que les démocrates et la Maison Blanche Biden auraient compris le message… Mais non, les voilà redoublant d’efforts pour contourner la législation et répartir là encore l’argent des contribuables au seul profit des minorités.
Mais là encore, il y a de fortes chances que le méli-mélo de discrimination anti-blanche du projet de loi sur les infrastructures soit annulé par les tribunaux fédéraux. En 1989, la Cour suprême avait statué qu’il était interdit au gouvernement de le score en discriminant les Blancs et en faveur des minorités. Les juges ont mis en garde contre la création « d’un patchwork de préférences raciales basé sur des généralisations statistiques » pour corriger les injustices passées. C’est précisément ce que fait ce projet de loi sur les infrastructures.
Les partisans du projet de loi voudraient faire croire aux Américains que leurs aéroports obsolètes, leurs infrastructures délabrées et leurs routes détériorées sont les preuves d’injustice raciale dans le pays… Ce sont toujours les arguments employés par les communautés minoritaires du pays.
Mais la vérité est qu’il y a aussi beaucoup de Blancs pauvres aux USA, qui pourraient bénéficier d’une initiative d’infrastructure fédérale audacieuse. La race et l’origine ethnique ne devraient pas peser dans la balance. Localisez les projets et investissez les fonds là où le besoin économique est le plus grand, quelle que soit la race des habitants qui y résident.
La Virginie-Occidentale a le revenu moyen le plus bas du pays ou le Maine qui se classe 36e sur 50 États pour les revenus. Leurs habitants de ces États pourraient parfaitement bénéficier de l’aide fédérale. Ce n’est pas le cas, le projet de loi sur les infrastructures fait pencher l’échelle des subventions en faveur des États à forte population minoritaire et non anglophone, au lieu de considérer uniquement les besoins économiques. Parce que le Maine et la Virginie-Occidentale sont blancs à 94%, ils en obtiendront bien évidemment moins.
Betsy McCaughey dans les colonnes du NY Post
Betsy McCaughey Ross, est une politicienne américaine, ex lieutenant du gouverneur de New York entre 1995-1998 pour le parti Démocrate. En août 2016, elle rejoint Donald Trump en tant que conseillère économique.