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Escroc il naquit, escroc il vécut.

Au fond, ce n’est pas de sa faute. Né Maghrébin, il a vécu en Maghrébin. Quoi de plus normal en France ?

Il est difficile d’en douter…

Il va devoir rendre son écharpe tricolore sans attendre la décision du Conseil constitutionnel, qui avait été saisi d’une demande de déchéance de son mandat (mais hélas pas de sa nationalité !) le 21 juillet par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.

Dans un long message publié sur sa page Facebook, le député Franco-Marocain LREM de la 1re circonscription d’Ille-et-Vilaine Mustapha Laabid a annoncé ce lundi sa démission. « Voilà, c’est fini, écrit l’élu. La mission que m’ont confiée mes concitoyens s’achève de façon prématurée. Je démissionne de mon mandat de député ».

Symbole de la nouvelle génération bidon de députés issus de la société civile élue en 2017 dans le sillage d’Emmanuel Macron, Mustapha Laabid est pris dans la tourmente judiciaire depuis deux ans et demi. L’élu marcheur avait été condamné en novembre 2020 à trois d’ans d’inéligibilité ainsi qu’à une peine de huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende. Il avait été reconnu coupable d’avoir utilisé à des fins personnelles des fonds de l’association d’aide à l’insertion Collectif Intermède qu’il dirigeait jusqu’à son élection en 2017. Le préjudice portait sur une somme de 22 000 euros, dont près de 13 000 euros de dépenses alimentaires ! (ce n’était pas que du mouton…). Le 17 juin, la Cour de cassation avait rejeté le pourvoi de Mustapha Laabid, rendant sa condamnation définitive.

Deux mois et demi plus tard, le député a toujours du mal à accepter la décision de justice, dénonçant « un traitement expéditif et hors normes ». Ben voyons ! « Que les élus doivent être exemplaires pendant l’exercice de leur mandat, nul n’en doute, écrit Mustapha Laabid. Mais à coups de dénonciations anonymes, il semble se dessiner une notion floue et dangereuse de rétroactivité de la probité et de la transparence ».

L’élu poursuit en indiquant qu’« on poursuit et on juge plus sévèrement quelqu’un, devenu élu, sur ses activités professionnelles ou personnelles antérieures à son élection. On demande, in fine aux élus d’avoir été totalement vertueux avant même de se présenter à des élections. Ainsi, on sort du seul camp juridique, de la règle et de la loi pour rentrer dans la morale. A l’égalité des justiciables devant la loi, on invente insensiblement une nouvelle catégorie de citoyens qui auraient moins de droits que d’autres une fois devenus élus ».

Maghrébin un jour, Maghrébin toujours.

A l’annonce de sa condamnation, Mustapha Laabid s’était dit victime d’une cabale de la part de certains élus locaux « qui se sont tous mis d’accord pour tenter de m’arracher mon écharpe de député ». Il revient encore à la charge dans son message, estimant qu’« il y a eu l’affaire Laabid parce que Mustapha Laabid est devenu député ». « Resté simple responsable associatif, il n’y aurait jamais eu de dénonciation et encore moins de mobilisation de Tracfin », assure-t-il, revenant ensuite dans son message sur les quinze années de sa vie consacrées « à aider les plus en difficultés d’entre nous ». « Et cela, personne ne me l’enlèvera », souligne-t-il sans rire en oubliant que ce qui vient d’être condamné reste tout simplement… une escroquerie.

Suite à la démission de Mustapha Laabid, le poste de député de la 1re circonscription d’Ille-et-Vilaine restera vacant jusqu’aux prochaines élections législatives prévues les 12 et 19 juin 2022.

Les vers sont dans le fruit et notre pays est rongé par la vermine.

Le 7 septembre 2021.

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/

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