C’est une province au Nord Est de Kaboul, une sorte de vallée très enclavée et difficile à conquérir. Là se sont réfugiés tous ceux qui ont pu, lors de la prise de Kaboul, ainsi que quelques milliers de militaires, équipés de matériel, viscéralement anti-talibans. Ils constituent la résistance afghane et se préparent, disent-ils, “à un conflit de longue durée”.
Parmi eux se trouvent Amrullah Saleh, ex vice-Président du pays avant la prise de pouvoir par les talibans mais aussi Ahmad Massoud, le fils du commandant Massoud, qui avait été, on s’en souvient, assassiné deux jours avant les attentats contre les Twin Towers à New York en 2001.
Saleh est très opposé au Pakistan, qu’il accuse de continuer à soutenir les talibans, alors que Massoud souhaite, lui, conserver de bonnes relations avec Islamabad.
Tous les deux s’accordent en tout cas sur le but immédiat: “défendre coûte que coûte le Panshir et ses habitants”.
Les talibans, qui contrôlent la grande majorité du pays, disent avoir encerclé la vallée, information qui n’a pas été vérifiée, mais vouloir “négocier” avec les résistants.
S’ils “négocient” comme ils le font aux abords de l’aéroport de Kaboul où ils empêchent par tous les moyens les opposants de s’enfuir, ayant déjà fait une vingtaine de morts, on comprend la détermination farouche des résistants afghans à conserver à tout prix leur seule terre de liberté restante.
Catherine Haudelisle
https://www.tvlibertes.com/actus/le-panshir-refuge-et-fief-de-resistance-tout-a-la-fois