Les faits remontent au jeudi 30 septembre et se sont déroulés dans le « secteur sensible » (traduction : cité de l’immigration) du quartier la Forêt. Le parquet d’Evry a ouvert une enquête pour « violences aggravées par trois circonstances, en réunion, à raison de l’orientation sexuelle supposée et par personne dissimulant son visage ». Lors de son audition, la victime de l’agression, un jeune homme âgé de 17 ans, a en effet déclaré avoir été, « en raison de son apparence », « gratuitement frappé par une meute d’individus lui criant ‟PD” ». L’enquête a été confiée au commissariat de Montgeron. Des vidéos de l’agression ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses réactions légitimement indignées.
Ainsi, sur Twitter, Sylvie Carillon, le maire de Montgeron, s’est déclarée « profondément choquée par des images d’une agression d’une violence inhumaine », ajoutant que ces « actes n’ont pas droit de cité ». On est heureux de l’apprendre… De son côté, Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne et président de Debout la France, a également fait part de son indignation en écrivant, également sur Twitter : « Les racailles ont inventé le ‟lynchage récréatif”. On tabasse avec autant de haine que d’amusement ! Je demande à ce que toute la lumière soit faite sur l’agression de cet homme. Aucune tolérance possible avec cette sauvagerie ! »
S’il paraît évidemment justifié, cet émoi scandalisé qui agite le landernau politico-médiatique à la suite de cette agression présumée homophobe est néanmoins révélateur à plusieurs titres. Tout d’abord, elle démontre une fois encore que toutes les victimes ne sont pas égales et que la compassion de nos belles âmes officielles est à géométrie variable, car si ce fait divers est en effet choquant et d’une insupportable violence, il est par ailleurs, hélas, d’une très grande banalité dans la « France orange mécanique » dans laquelle sont contraints de vivre tant de nos compatriotes. C’est quotidiennement que des Français subissent ce genre d’agressions, souvent gratuites, sans susciter les condamnations outrées, ni même le simple intérêt, des gros médias ni des diverses élites autoproclamées. Il semble qu’il faille nécessairement qu’existe un soupçon « d’homophobie » pour que tout ce beau monde feigne de découvrir la réalité de l’ensauvagement du quotidien et la violence paroxystique des bandes des cités… La gravité des faits apparaît donc désormais indexée sur l’orientation sexuelle des victimes. Vous avez dit « discrimination » ?
Par ailleurs, ce lâche lynchage met également en lumière, si la motivation homophobe est confirmée, la prégnance d’une hostilité haineuse envers les homosexuels dans certaines couches des populations issues de l’immigration arabo-musulmane. Or, curieusement, ce n’est jamais cette dernière qui est mise en cause par l’armada des associations LGBTQI… qui continuent à dénoncer fantasmatiquement une « homophobie d’extrême droite » totalement résiduelle, pour ne pas dire inexistante.
Xavier Eman
Article paru dans Présent daté du 13 octobre 2021