Le Parlement polonais vient d’adopter hier un amendement à la loi nationale qui légalise le refoulement des étrangers aux frontières et permet d’ignorer une demande d’asile qui serait formulée après un passage illégal de la frontière, à moins que l’étranger ne soit arrivé directement d’un pays où sa liberté et sa vie étaient directement menacées..
Selon cet amendement, tout étranger interpellé à la frontière de l’UE après l’avoir franchie illégalement se obligé de quitter le territoire polonais et interdit d’entrée en Pologne et dans la zone Shengen pour une durée, selon les cas, de 6 mois à 3ans.
Le Parlement a par ailleurs voté un budget évalué à 353 millions d’euros pour la construction d’un mur de sécurité anti-migrants à la frontière.
Depuis quelques mois en effet, des milliers de migrants tentent de franchir la frontière depuis la Biélorussie vers la Lettonie, la Lituanie et la Pologne.
L’UE accuse Minsk d’être à l’origine de l’organisation de cet afflux de migrants, en représailles aux sanctions imposées par l’Union après la répression de l’opposition par le régime bélarusse.
La Pologne, depuis quelques mois, se raidit face aux exigences, accusations et menaces européennes et entend rester souveraine chez elle.
Ce qui fait dire à son ministre des affaires étrangères Pawel Jablonski que “cette crise entre l’Union européenne et la Pologne va être décisive pour l’avenir de l’Europe.”
Nous en sommes convaincus.
C.H