Valeurs Actuelles liste les difficultés chez LR :
La candidate rencontre quelques soucis avec la justice, que Libération s’est fait un grand plaisir d’étaler sur la place publique. Deux enquêtes — à charge — dans lesquelles le quotidien de gauche fait état des déboires judiciaires de cette dernière. Détournement de fonds publics, déclarations d’intérêts incomplètes, surfacturations à la Région pour financer l’activité de son mouvement politique, actions minorées dans de grandes firmes internationales, vote au conseil régional sous l’influence de lobbys industriels… Libération persiste et signe, c’est le « jeu du pas vu, pas pris ».
Du côté des équipes de la candidate, on se refuse à tout commentaire. Craint-on déjà une nouvelle affaire Fillon ? Pour l’heure, « rien d’alarmant », comme le confie ce cadre LR.
Mais, alors que les affaires financières s’accumulent déjà, sur le plan idéologique, apparaissent quelques tensions latentes. Ce matin, sur le plateau de Jean-Marc Morandini (CNews), Gilles Platret, l’un des vice-présidents du parti met en cause le conseiller régional Patrick Karam qui a amené Valérie Pécresse dans une mosquée islamiste : « Il y a un nom qui a été prononcé : celui de Patrick Karam. J’en parlerai avec l’intéressée, Valérie Pécresse, que je rencontrerai très bientôt. On ne peut pas, dans la République, tolérer que des élus de droite ou de gauche se servent de ça pour gagner des voix. Tout élu qui se sert d’un lieu de culte pour faire sa campagne électorale devrait ne plus pouvoir se présenter aux élections. » Du côté de l’état-major, on s’inquiète non plus du ralliement des cadres, mais des défections de militants pour le mouvement Reconquête ! d’Éric Zemmour. L’alerte est donnée pour fédérer l’ensemble des militants et éviter les « fuites en avant » vers les concurrents directs de Valérie Pécresse. « On a une base LR très radicalisée, ce qui n’est pas le cas de nos cadres. Il y a une dichotomie entre les cadres dans les fédérations et la base » : l’eurodéputée Agnès Evren lance un pavé dans la marre. Sur BFM, d’un ton arrogant, face à Antoine Diers, porte-parole de la campagne d’Éric Zemmour, la présidente de la fédération des Républicains de Paris semble ne pas réaliser la gravité de ses propos. Mais le coup de grâce vient de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy. Comme le rapporte les Échos, l’ex-chef de l’État n’a pas du tout apprécié l’exclusion arbitraire de Guillaume Peltier ainsi que l’appropriation de l’emploi du mot “Kärcher” par Pécresse. Son soutien se fait attendre. Ce ne sera pas fin janvier — comme initialement prévu — mais en mars voire avril… L’ambiance est morose du côté de la Rue de Vaugirard.