Une des facettes les plus prometteuses de la candidature d’Éric Zemmour à la présidentielle pour 2022 tient en son mouvement de jeunesse, Génération Z. Le passage de son porte-parole, Stanislas Rigault, sur le plateau de Cyril Hanouna pour Touche pas à mon poste !, le 27 septembre dernier, fut sans conteste une raison d’espérer pour l’avenir de la droite identitaire. Sa prestation, de qualité, révèle surtout un phénomène plus large : pour une part importante de la jeunesse française, l’engagement politique militant devient un choix séduisant.
De la section commentaires de YouTube à la permanence politique
L’atmosphère de censure généralisée qui règne sur les réseaux sociaux (notamment Twitter, sur lequel la surveillance du gouvernement est particulièrement nocive[1]) est bien connue. Quelques espaces de liberté politique demeurent cependant, parmi lesquels YouTube, ou certains forums. Ces sanctuaires ont longtemps servi (et continuent à servir) d’espace d’expression pour la jeunesse française, en prise directe avec la crise du système : insécurité, propagande « woke », disparition de l’identité européenne… Cet arrangement n’est cependant pas pleinement satisfaisant : si les outils virtuels sont un complément utile et efficace à l’action politique de terrain, ils ne sauraient remplacer celle-ci. Parce que la politique est l’activité collective et sociale par excellence, elle doit s’incarner physiquement, notamment par la jeunesse et par l’engagement concret et régulier de militants dévoués à une cause.
Cet engagement a cependant toujours porté en lui une part de risques (dont les militants de GZ ont déjà fait plusieurs fois les frais[2]) et de mystère, limitant ainsi le nombre de jeunes Français prêts à franchir le pas. L’enthousiasme généré par la candidature d’Éric Zemmour a permis de faire tomber certaines de ces barrières et de pousser la jeunesse de droite à incarner les idées identitaires et populistes de la reconquête. Cet itinéraire, du virtuel au réel, est une étape fondamentale dans la victoire de nos idées et de notre projet politique.
Perspectives et prospective
Bien entendu, l’épisode Zemmour ne constitue ni le début ni la fin de ce phénomène de repolitisation : dans la période récente, avant Génération Z, il y eut des mouvements de jeunesse activistes, comme Génération identitaire, dont le travail de diffusion du thème de la « remigration » fut crucial. L’aventure activiste offre ainsi des possibilités de liberté difficilement accessibles à un mouvement strictement partisan. Une question se pose alors, dans un contexte de dissolutions particulièrement agressives de la part du gouvernement (GI, Alvarium entre autres) : où vont aller les militants zemmouristes une fois la présidentielle terminée, si jamais leur candidat venait à perdre ? On peut faire le pari que cette génération galvanisée par Éric Zemmour rejoindra les rangs des mouvements activistes déjà existants et leur donnera un surplus d’énergie utile. La transition de l’engagement partisan vers l’engagement activiste fait souvent office de passage à la vitesse supérieure pour les militants en question.
Au-delà de l’offre activiste, les années récentes ont vu proliférer une offre de formation politique de droite fournie : l’Institut des Sciences Sociales, Économiques et Politiques (ISSEP) de Marion Maréchal, l’Institut de Formation Politique (IFP) ou encore l’Institut Iliade se sont établis comme des atouts de qualité pour structurer dans le temps et dans le fond les compétences politiques de ces jeunes militants.
On le sait, en politique, ce sont les générations qui écrivent l’histoire : ceux qui partagent un parcours, des aspirations et qui, bien souvent se connaissent. Il est permis de croire que la génération actuelle de jeunes militants qui font leurs premières armes en politiques seront le fer de lance d’une renaissance française et européenne plus nécessaire que jamais.
[1] https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/censure-de-twitter-la-france-devant-la-russie-05-08-2014-1851519_47.php
[2] À Lyon https://www.valeursactuelles.com/politique/video-nique-zemmour-bande-de-tapettes-des-militants-de-generation-z-insultes-et-menaces-par-une-racaille-a-lyon/, à Toulouse https://www.valeursactuelles.com/regions/occitanie/haute-garonne/toulouse/politique/toulouse-des-militants-de-generation-z-agresses-par-des-antifas-a-la-fac-du-mirail/ ou encore à Metz https://actu.fr/grand-est/metz_57463/metz-des-militants-de-generation-z-agresses-des-plaintes-deposees_47030001.html
Clément Martin
Texte repris du site de : Les Identitaires