Ces chiffres, présentés jeudi 10 février par la mission ministérielle sur les actes antireligieux, viennent consolider le bilan provisoire présenté en décembre par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.
Après une trentaine d’auditions et quatre déplacements sur le terrain, les députés Isabelle Florennes (MoDem) et Ludovic Mendes (LREM), missionnés par le premier ministre pour dresser un état des lieux des violences contre les religions, ont fait un point d’étape avant la remise de leur rapport, début mars.
Les chiffres sont établis par le bureau des cultes sur la base des plaintes enregistrées par le ministère de la justice et des remontées de terrain des services de renseignements. Mais elles n’offrent qu’une part de la réalité. « Beaucoup de faits sont passés sous silence », explique Ludovic Mendes.
La communauté juive est la plus organisée pour signaler systématiquement les actes ou menaces.
Côté catholique, une personne est spécialement chargée au sein du secrétariat de l’épiscopat de sensibiliser les fidèles à la nécessité de qualifier les faits et de déposer plainte.
Longtemps, les actes antichrétiens ont consisté en des dégradations ou vols dans les lieux de culte. Mais les violences physiques se multiplient. Le ministère de l’intérieur a décompté douze actes physiques contre des chrétiens. Nantes est connu par l’activisme de l’extrême gauche anticléricale.