Se dirige-t-on vers une campagne confisquée ? Celle de 2017 avait été détournée par l’« affaire Fillon », ses costumes offerts par un aigrefin et les doutes sur la réalité de l’emploi de son épouse. Celle de 2022 se réduit, pour l’instant, à des injures ou des accusations en nazisme. Elles sont lancées, pour l’essentiel, par la gauche comateuse et la macronie sans idées. Quand, dernièrement, Emmanuel Macron se rend une deuxième fois à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), ville martyrisée par les SS, c’est pour y suggérer qu’Éric Zemmour banaliserait des idées dangereuses. Quand ce dernier vient à Lille samedi pour son grand meeting, ce sont les « antifas », cornaqués par Martine Aubry, qui affrontent la police. À peine Zemmour y a-t-il déclaré, devant 8 000 personnes : « Nous sommes la solution » que la gauche la moins sectaire fait savoir, par la voix de Rachel Khan, qu’elle se sent heurtée par le « rapport historique » (entendre : la solution finale).
L’intimidation morale est l’arme de ceux qui n’ont plus rien à répondre. Que Les Républicains en arrivent à distribuer une note sur « Les sympathies nazies d’Éric Zemmour » dévoile la pauvreté de l’argumentaire. Valérie Pécresse ne se rehausse pas quand elle dit voir « une espèce de nuit des longs couteaux » (référence aux assassinats de SA commis par des SS sur ordre de Hitler, en Allemagne, en 1934) dans la concurrence que se mènent Reconquête ! et le RN. Marine Le Pen elle-même laisse transparaître sa rancœur face aux défections de son camp en définissant le zemmourisme comme un communautarisme rassemblant « des catholiques traditionnels, des païens et quelques nazis ». Elle vient sur le terrain de l’islamo-gauchiste Edwy Plenel, qui estime, après Anne Hidalgo, que « ce que dit Zemmour sur nos compatriotes musulmans, c’est ce que disait Hitler des Juifs ». Etc.
Le « progressisme », cerveau vidé, adore instrumentaliser la Shoah pour ne plus voir que des « vichystes », des « nazis » ou des « antisémites » hors de son camp. (La suite du bloc-notes sur Le Figaro)