L’auteur de ce livre, publié pour la première fois chez Plon en 1887 et réédité par les éditions Pierre Téqui, est Georges de Cadoudal, ancien conseiller général du Morbihan et ancien rédacteur du journal L’Union, fils du général Joseph de Cadoudal et neveu de Georges Cadoudal, Lieutenant général des armées catholiques et royales, Commandant en chef les départements du Morbihan, du Finistère, des Côtes-du-Nord et d’Ille-et-Vilaine.
Fidèle aux traditions religieuses et monarchiques de sa famille, le neveu Cadoudal a défendu par ses écrits la cause pour laquelle son père et son oncle avaient versé leur sang. C’est lors des dernières années de sa vie qu’il écrivit cette Vie de Georges Cadoudal.
Comment un peuple aussi indépendant que les Bretons a-t-il pu pendant près de dix ans se courber sous l’autorité de Georges Cadoudal, né d’une famille ancienne et patriarcale vouée à la culture de la terre ? Ce récit apporte la réponse.
La constitution civile du clergé a été la cause déterminante de tous les troubles qui ont agité la Bretagne à la fin du dix-huitième siècle. Sans cette entreprise tyrannique contre la conscience du clergé et des fidèles, la Bretagne tout entière et le pays de Vannes en particulier seraient selon toute vraisemblance demeurés spectateurs paisibles des événements. La Révolution ne tarda pas à sévir contre les prêtres refusant de se soumettre. Déportations et exécutions de membres du clergé se poursuivirent si longtemps que la patience bretonne n’y tint plus. L’insurrection des campagnes, sans clore la liste des victimes, en restreignit le nombre, en fermant aux bourreaux les chemins des hameaux où se réfugiaient les prêtres.
Puis vint la loi du 24 février 1793 prescrivant une levée immédiate de 300.000 hommes à laquelle refusèrent de participer les habitants du Morbihan. Sur divers points de la Bretagne, la résistance se mit en place dans le courant du mois de mars 1793 sans avoir, au début, le caractère formidable de l’insurrection vendéenne. La famille Cadoudal y participa dès les premières collisions sanglantes.
En 1794, il y avait en Bretagne tous les éléments d’une véritable armée, capable de tenir tête à des forces considérables mais la plupart des troupes combattaient sans plan général et sans méthode de guerre. Il fallait à ces armées bretonnes un chef. Les qualités de Cadoudal l’imposèrent rapidement à la tête des Chouans. Une véritable légende allait naître et traverser le temps. Ce fut la fabuleuse épopée de la chouannerie, armée catholique et royale de Bretagne.
Ce sont quantité de documents originaux, recueillis pendant deux générations, qui servent de base à cet ouvrage et en font le grand intérêt.
Georges Cadoudal et la chouannerie, par son neveu Georges Cadoudal, éditions Téqui, 464 pages, 23,70 euros
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