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Macron et l'imposture de sa politique extérieure

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Dès le 9 février, il n'était pas exagéré de le remarquer : Poutine avait bel et bien humilié Macron. Aucune marque protocolaire due à un chef d'État ne lui avait été concédée. Le président de la république française était traité comme un bouffon.(1)⇓

Un mois plus tard, ce 8 mars et alors que les négociations en vue d'un cessez-le-feu, évidemment désirable pour les malheureuses populations ukrainiennes comme pour leurs courageux défenseurs, on pouvait découvrir les véritables acteurs : le chancelier allemand Scholz et le premier ministre israélien Bennett. Et bientôt Erdogan. Pas Macron.

Les Français tant soit peu informés peuvent comprendre que leur président en quête de réélection non seulement ne serait pour rien dans le retour à la paix, mais se sera, dans cette crise, ridiculisé, abaissant un peu plus le pays.

Hélas, la campagne présidentielle "encadrée" permet à la Macronie de mentir aux Français, dévaluant une fois encore les institutions.

Le ministre anglais de la Défense Ben Wallace s'inquiétait ouvertement le 3 mars que Vladimir Poutine puisse jouer avec Emmanuel Macron, c'est-à-dire se jouer de lui.(2)⇓

Les décisions de l'Union européenne ont été annoncées par Ursula Von der Leyen. Elles ont été avalisées par toutes les instances communautaires. Sur les photos officielles on comprend l'importance du rôle joué aussi, auprès d'elle par les deux autres responsables de l'exécutif bruxellois : Charles Michel, président élu par le Conseil des États, Josep Borrell, Vice-président de la Commission européenne, Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Pas par notre président-candidat.

Or, Macron joue artificiellement auprès de l'opinion hexagonale, avec la complicité des médias parisiens, du fait qu'il exerce une présidence tournante au sein du Conseil. Mais cela ne lui donne aucun pouvoir : il est allé à Moscou, puis à Kiev sans aucun mandat, et sans avoir même consulté à Paris.

Sa diplomatie purement virtuelle s'est soldée par une suite de camouflets infligés par son interlocuteur moscovite.

RAPPELONS DONC QUELQUES CHRONIQUES RÉCENTES :

31 janvier "Divisions occidentales"
Nous écrivions alors que "la guerre à balles réelles pointe à l'horizon, aux lisières de l'espace même de l'Union européenne."

3 février "Illusoire diplomatie macronienne"

9 février "Au cimetière des illusions"

15 février "Sur le nouveau Yalta"

22 février "La Défense à l'ordre du jour"

"La diplomatie sans les armes, disait Bismarck, c'est la musique sans les instruments".

JG Malliarakis  

Apostilles

  1. Avec toutes les réserves qu'appelle le patronage de Mélenchon,  on se doit de visionner la petite vidéo réalisée par "le Média", instrument de sa propagande des "Insoumis", en date du 9 février qui souligne combien "Poutine a bel et bien humilié Macron" [ce dont les mélenchonistes et autre poutinolâtres semblent prêts à se réjouir, pas nous].
  2. Ben Wallace : "Vladimir Putin could be toying with Emmanuel Macron"

https://www.insolent.fr/

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