Le temps se gâte sérieusement au plus mauvais moment de la campagne. Un sérieux nuage pour le petit génie de la politique qui se faisait fort de repartir pour cinq ans sous les ors de la République sans se donner la peine de faire campagne, ou si peu. La journée du 6 avril pourrait bien rester comme une journée noire pour le Président Macron qui vient en effet d’encaisser, en moins de 24 heures, trois nouvelles désastreuses d’origines très différentes.
D’abord, le parquet national financier a annoncé, ce 6 avril, qu’il avait ouvert, le 31 mars, une enquête préliminaire pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale ». L’enquête vise « la question du statut fiscal en France » du cabinet McKinsey, au cœur du scandale qui pourrit lentement l’image du candidat Macron, tant il colle avec le portrait-robot de ce Président techno, mondialiste, supérieur et méprisant. L’institution a donc lu avec intérêt le fameux rapport du Sénat sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques sous le mandat du Président bien-pensant. Ce rapport estimait, rappelons-le, les dépenses des ministères en frais de conseils à 894 millions d'euros en 2021. Au moins… Pendant que McKinsey conseillait au bon docteur Véran d’assommer les Français de contraintes en tous genres jamais vues jusqu’ici, le même McKinsey s’affranchissait joyeusement de ses contraintes fiscales. Jamais le dicton populaire « les conseilleurs ne sont pas les payeurs » ne s’était à ce point vérifié…. Il faudra expliquer au PNF comment ces structures internationales ont pu se goberger à ce point d’argent public sans que l’État macroniste, fort de cinq millions de fonctionnaires, n’ait songé un instant à regarder si ce cabinet hors de prix était en règle avec le fisc.
Mais comme « les emmerdes volent en escadrille », le Président Macron voit arriver deux snipers inattendus, adressés par deux familles. Ce 6 avril également, la famille de Samuel Paty, le professeur assassiné de manière dramatique à Conflans Sainte-Honorine, a décidé de porter plainte contre les ministères de l'Intérieur et de l'Éducation nationale pour « non-assistance à personne en péril » et « non-empêchement de crime », selon Franceinfo, qui a interrogé son avocat Virginie Leroy. Les services de renseignement ont péché par légèreté et n’ont pas pris de mesure de précaution, accuse cette famille endeuillée par l’islamisme. L'avocat du défunt évoque la « responsabilité pénale des agents de la DGSI » qui « auraient dû détecter la radicalisation violente » du meurtrier, le réfugié islamiste Abdullakh Anzorov. Le « laisser-faire, laisser-passer » de Macron tue.
Enfin, toujours ce 6 avril, la mort d’Yvan Colonna en prison revient en boomerang. La famille du militant indépendantiste corse condamné pour l'assassinat du préfet Érignac a engagé une action contre l'État devant le tribunal administratif de Marseille. Les parents, l'épouse, le frère, la sœur et les deux enfants d'Yvan Colonna « considèrent que l'administration pénitentiaire est juridiquement responsable de son décès », selon l'un des avocats de la famille, Maître Patrice Spinosi. Elle stigmatise « une série de dysfonctionnements administratifs ».
Ces trois actions judiciaires soulignent toutes les trois un trait majeur de la Macronie : la légèreté. L’État de Macron commande sans compter des rapports aux cabinet de consultants sans se soucier ni de leur coût exorbitant (les Français paieront) ni de leur efficacité très très relative, comme le montre la nouvelle affaire de consulting sortie, elle aussi, ce 6 avril. L’État de Macron se soucie comme d’une guigne de la sécurité et de l’immigration, laissant ces préoccupations à ceux qui y sont confrontés : les plus pauvres. Macron n’en a presque pas parlé durant sa non-campagne : comment mieux montrer qu’il s’en fiche, que la sécurité et l’immigration qu’il a laissées filer comme jamais dans l’Histoire de France sont les cadets de ses soucis. Enfin, quand le pouvoir s’est-il intéressé aux prisons ? Le Président Macron est bien au-dessus de tout cela. Il s’intéresse à l’Europe qui nous ruine, il sermonne les chefs d’État qui lui déplaisent. Il serre la vis des honnêtes gens, emprunte, nous couvre de dettes record. Ces trois boulets de fin de campagne ne tombent pas par hasard. Ils sont le fruit de cinq années d’un gouvernement mondialiste, oublieux des maux du pays, un gouvernement déraciné, satellisé, nocif et délétère.