Vingt-neuf adolescents et enfants auraient été victimes de l’emprise nocive d’un homme de 42 ans, mis en examen ce jeudi 7 avril à Agen, pour viols sur mineurs et placé en détention provisoire. Les faits se seraient produits entre 2017 et 2020 dans une maison isolée à Nogaro.
C’est une imposante bâtisse en bois à l’abri des regards, située en bordure de piste de l’aérodrome de Nogaro.
Une construction d’apparence plutôt récente, louée par un homme de nationalité ivoirienne de 42 ans à un propriétaire belge, qui se serait transformée durant plusieurs années en véritable maison de l’horreur. Les faits reprochés qui s’y seraient déroulés entre 2017 et 2020 sont d’une extrême gravité : viols sur mineurs de 15 ans avec actes de barbarie.
Le quadragénaire mis en cause dans cette sordide affaire aurait fait venir dans le Gers une première femme, vite rejointe par plusieurs de ses sœurs, toutes de nationalité française et âgées entre 32 et 42 ans. Elles auraient eu avec lui des relations sexuelles plus ou moins consenties et auraient cohabité dans sa maison en compagnie de leurs nombreux enfants. L’une d’elles a toutefois fini par quitter les lieux avant de dénoncer des faits de viols, violences volontaires et séquestration. Selon ses dires, les enfants auraient vécu un véritable enfer : victimes de sévices sexuels, ceinturés avec du câble ou encore frappés par les adultes et les enfants les plus âgés. La plaignante a notamment évoqué des coups de tuyaux portés sur les mineurs, enfermés des heures durant dans le noir… Glaçant.
Les victimes étaient scolarisées durant les faits à l’école primaire et au collège de Nogaro, comme nous l’a indiqué le maire de la commune Christian Peyret, qui nous a par ailleurs confirmé le “caractère sensible” de cette affaire ainsi que l’ouverture d’une enquête. Les enfants arrivaient chaque matin dans deux mini-vans. Une jeune surveillante récemment employée en service civique à l’école primaire et ayant été au contact de plusieurs d’entre eux décrit des « enfants très réservés », passant le plus clair de leur temps à rester ensemble, sans toutefois que leur lien familial ne soit clairement établi. « Quand on leur demandait s’ils étaient frères et sœurs, ils ne savaient pas nous répondre », témoigne la jeune surveillante.
Le mis en cause se serait converti à un courant islamique radical
(…) L’homme de 42 ans a, quant à lui, été placé en garde à vue mardi, avant d’être mis en examen ce jeudi pour “viols sur mineurs” et placé en détention provisoire. Il conteste les faits qui lui sont reprochés. D’après nos informations, ce quadragénaire se serait converti à un courant radical de l’Islam.