Marie d'Armagnac sur BVoltaire
Une semaine après l’agression de militants de l’UNI à Rennes, trois militants de l’UNI Grenoble et des Jeunes Républicains de l’Isère, dont une jeune femme, Hanane Mansouri, ont été agressés par six antifas à la sortie d’un bar, mardi 19 avril. Sur eux, et particulièrement sur la jeune femme, les coups de pied et de poing pleuvent, comme le montre une vidéo de l’agression qui circule sur les réseaux sociaux. Hanane Mansouri, interrogée par CNews, affirme connaître certains de ses agresseurs, qui avaient déjà harcelé les militants lors de tractages. Elle témoigne du « climat pesant sur Grenoble, où l’on est très souvent menacés », tandis que Yvenn Le Coz, étudiant à Sciences Po Grenoble et autre victime, s’inquiète d’un drame qui pourrait un jour survenir. Car le niveau de violence physique des antifas ne cesse de monter.
Ce n’est évidemment pas la seule agression de militants par les antifas en cette campagne électorale. Les soutiens d’Éric Zemmour ont également été souvent victimes de violences, comme Stanislas Rigault à la sortie du meeting d’Éric Zemmour, à Metz, le 18 mars dernier. On se souvient aussi de cette famille et de ces trois enfants aspergés d’essence alors qu’ils collaient des affiches, pour ne citer que cet exemple.
Quant au RN, même cas de figure : le 20 mars dernier, à Rennes, c’est un conseiller régional qui est agressé violemment lors d’un collage, alors que les véhicules des militants sont fracassés. Interrogé le 16 avril dans les colonnes de Causeur, Rémi Perrad, délégué national de l’UNI, décrit une situation de plus en plus dangereuse pour les militants de droite : « Dans des villes comme Rennes, il est périlleux pour un jeune de droite de s’assumer pleinement. »
Pourquoi ces groupuscules dont la violence et l’agression physique comme méthode d’action sont connues de tous prolifèrent-ils aujourd’hui ? « La ministre de l’Enseignement supérieur est, comme sur bien d’autres dossiers, absente, explique Rémi Perrad. Les étudiants semblent condamnés à subir, comme lors de la crise sociale qui a suivi la crise sanitaire liée au Covid. Il faut rappeler que les méthodes contestables des militants de gauche demeurent encouragées financièrement par l’État et les universités. »
De quoi l’impunité dont bénéficient ces « milices antifas » est-elle le nom, quand le pouvoir use d’une célérité foudroyante à condamner et dissoudre les Zouaves ou Génération identitaire ? Dans une tribune publiée dans le FigaroVox du 5 décembre 2021, Mathieu Bock-Côté dénonce ce deux poids deux mesures « qui transforme trop souvent la démocratie en farce ». Mais il va même plus loin et se pose à juste titre la question d’une alliance objective, de fait, entre le pouvoir macronien et les milices d’extrême gauche : « On peut croire, à certains égards, qu’ils exercent une violence déléguée inconsciemment par le régime diversitaire contre ceux qu’il diabolise. […] Un système qui diabolise, qui fascise, qui extrême-droitise ses contradicteurs, au point même d’envisager des persécutions légales ou administratives à leur endroit, en appelle implicitement à la violence contre eux, il les désigne à la vindicte publique [...] »
Terrible constat…
Les militants de l’UNI agressés ont reçu de nombreux messages de soutien de Laurent Wauquiez, d’Éric Ciotti, de Valérie Pécresse ou encore de François-Xavier Bellamy. Sur Twitter, Julien Aubert dénonce : « La montée de l’extrémisme à gauche est un sujet dont personne visiblement ne veut s’émouvoir », tandis que David Lisnard pointe « le fascisme “antifasciste”, objet de toutes les séductions électoralistes, en actions ».
Ces indignations sont de bon aloi. Elles gagneraient en vigueur et surtout en crédibilité si elles étaient assorties d’un appel à combattre, dimanche, dans les urnes ceux dont les antifas sont les serviteurs zélés : le pouvoir macronien et ses sbires.
Sinon, c’est de la tartufferie.